Le bilan de compétences s’adresse à ceux qui souhaitent faire le point sur leurs atouts et faiblesses. Cet outil est notamment utilisé pour effectuer une reconversion professionnelle. Avec l’accompagnement d’un consultant, il est alors plus facile de changer de poste voire de secteur. Il faut toutefois bien choisir son organisme ou son cabinet pour un meilleur résultat.
Le marché du travail évoluant en permanence, il est parfois nécessaire de se remettre en question et de prendre du recul. Pour ce faire, il est possible d’avoir recours au bilan de compétences. Le but est avant tout de mesurer ses compétences et motivations. Ce dispositif aide également à améliorer ses performances au travail. De cette façon, le collaborateur sera en mesure de répondre aux attentes de l’entreprise tout en satisfaisant ses ambitions.
En quoi consiste ce bilan ? Qui peut recourir à ce dispositif ? Quelles en sont les étapes ? Comment le financer ? Voici les réponses à ces questions.
Qu’entend-on par bilan de compétences ?
Le bilan des compétences est un dispositif par lequel un salarié peut évaluer ses compétences dans le cadre du travail mais aussi personnelles. Il s’agit également d’un moyen de mesurer sa motivation et ses capacités, notamment dans le cadre d’un projet professionnel.
Ce dispositif étant encadré par le Code du travail, tout travailleur a le droit d’effectuer un bilan de compétences. En entreprise, celui-ci peut s’effectuer à la demande du salarié lui-même ou suivant la recommandation de l’employeur. Concernant les autres statuts, les concernés peuvent réaliser un bilan quand ils en ressentent le besoin. À savoir qu’il n’est possible d’y recourir que tous les 5 ans.
Cette démarche est notamment souvent employée par ceux qui souhaitent réaliser une reconversion professionnelle. De cette façon, ils peuvent assurer leur changement de carrière en étant sûrs de leur choix.
Pour quelles raisons effectuer un bilan de compétences ?
Le bilan de compétences donne la possibilité au salarié de s’assurer que son poste et ses choix de carrière s’accordent avec ses aspirations. Il s’agit d’un outil indispensable pour connaître ses atouts et points faibles. À l’issue de ce processus, il est plus facile d’orienter son choix et de prendre des décisions réfléchies. Ainsi, certains salariés décident de se reconvertir dans une autre carrière après avoir effectué un bilan. Dans ce cas, l’employeur est tenu de respecter le choix du salarié à condition que les procédures soient bien respectées.
Plusieurs raisons justifient la réalisation d’un bilan de compétences :
- Faire une rétrospection sur son parcours professionnel ou carrière ;
- Prendre conscience de ses différentes compétences ;
- Renforcer sa motivation ;
- Améliorer sa confiance en soi pour une meilleure performance au travail ;
- S’épanouir professionnellement ;
- Découvrir de nouvelles opportunités de carrière.
Le bilan de compétence pour être travailleur indépendant en portage salarial
Être salarié représente souvent de nombreuses contraintes : pression du supérieur hiérarchique, frustration, manque d’autonomie, etc. Ainsi, nombre d’entre eux décident de se mettre à leur propre compte. Le bilan de compétences est un allié incontournable pour tous ceux qui veulent se reconvertir en indépendants. Les cadres salariés choisissent également cette voie pour s’épanouir professionnellement et satisfaire leurs ambitions.
Dans ces cas-là, suivre un bilan de compétences présente beaucoup d’avantages. En effet, cela permet de savoir quelles compétences renforcer pour s’orienter vers un statut offrant plus de liberté professionnelle. Cela leur permet également de définir avec plus de précision leur projet professionnel et ainsi multiplier leurs chances de réussite. Être conscient de ses forces et faiblesses peut aider l’indépendant à s’épanouir davantage en portage salarial.
Qui peut effectuer un bilan de compétences ?
Le bilan de compétences s’adresse à toutes les personnes actives peu importe leur statut ou activité. Salarié, fonctionnaire, travailleur indépendant ou demandeur d’emploi, peuvent tous recourir au bilan de compétences.
Concernant les demandeurs d’emploi, il existe plusieurs possibilités pour suivre un bilan de compétences :
- Le conseil en évolution professionnelle(CEP) : ce service s’adresse en particulier à ceux qui veulent établir un nouveau projet professionnel ;
- L’évaluation des compétences et connaissances professionnelles (ECCP) : cet accompagnement est destiné aux salariés qui veulent faire le point sur leurs différentes aptitudes et acquis tout au long de leur parcours ;
- La période de mise en situation en milieu professionnel (PMSMP) : celle-ci oriente et aide ceux qui souhaitent effectuer une réorientation.
Les indépendants peuvent s’approcher des organismes comme le FIFPL, le FAFPM ou encore l’AGECIFE. Cette dernière s’adresse surtout aux chefs d’entreprise.
Comment se déroule le bilan de compétences ?
Le bilan de compétences est réalisé avec un consultant selon un planning préalablement établi. Il peut s’effectuer en présentiel ou à distance selon les possibilités du client. Le bilan s’articule autour d’entretiens individuels d’une durée cumulée maximale de 24 heures, divisées en plusieurs séances de 2 à 3 heures. Ainsi, il faut environ 5 à 8 rendez-vous d’accompagnement au total. Pour assurer la réussite de l’intervention, le consultant doit suivre une méthodologie rigoureuse. Le programme est généralement découpé en trois parties :
- La phase préalable ;
- L’investigation ;
- La
La phase préalable permet au consultant de bien cerner les besoins de son client. Il collecte des informations sur son parcours professionnel ainsi que les expériences pour connaître davantage son interlocuteur. Les réussites ainsi que les difficultés seront abordées en détail afin de faire ressortir les atouts et faiblesses de l’individu. La phase d’investigation occupe la plus grande partie du bilan. Elle comprend des exercices de réflexion, des jeux pédagogiques et des tests de personnalité. Le but est de mettre en relief la personnalité et connaître les facteurs de motivation de son client. Après chaque entretien, le participant recevra un travail individuel à faire chez lui pour l’aider à faire des réflexions. Enfin, la conclusion est la partie où le projet professionnel est défini avec l’aide du consultant. Il s’agit de l’étape la plus importante car elle détermine la suite du parcours du client. Celui-ci peut faire son choix notamment grâce aux résultats obtenus, sous forme de synthèse personnelle.
Où peut-on réaliser un bilan de compétences ?
Comme le bilan de compétences est confidentiel, le salarié est libre de choisir son organisme partenaire. Toutefois, pour que le résultat soit satisfaisant, il faut opter pour un cabinet fiable et réputé. En partenariat avec les meilleurs cabinets de chaque région, Pôle emploi peut vous conseiller dans votre choix. Il peut également être pertinent de se rapprocher directement d’un organisme spécialisé dans le secteur d’activité auquel vous appartenez.
Ci-après quelques astuces pour identifier le conseiller idéal :
- Vérifier que le profil du consultant correspond à ses propres besoins ;
- Se renseigner surle déroulement de la séance : présence d’autres personnes, approche utilisée, etc. ;
- S’assurer de la disponibilité du consultant en matière d’accompagnement ;
- Définir un planning qui convient à sa disponibilité.
Si le bilan de compétences s’effectue avec l’appui d’organismes comme l’OPACIF, il faut choisir parmi les prestataires certifiés proposés. Avant d’arrêter sa décision, il faut toujours s’assurer que le consultant inspire confiance.
Comment se finance un bilan de compétences ?
Le coût d’un bilan de compétences peut varier selon l’organisme choisi. Pour le cas du Fongecif Île-de-France par exemple, le prix peut aller jusqu’à 1 750 euros hors taxe. Cela peut alors représenter un frein pour certains employés. Si le salarié n’a pas la possibilité de prendre en charge les frais, il peut faire une demande auprès de son employeur. Pour ce faire, il devra adresser une lettre de demande de bilan de compétences. Si la demande est acceptée, l’entreprise financera la totalité de la prestation. Il arrive également que la démarche soit à l’initiative de l’employeur, notamment dans le cadre d’un reclassement.
Il est toutefois possible de financer les frais liés au bilan à l’aide du Compte personnel de formation (CPF). Dans ce cas, le salarié n’est pas obligé de demander l’autorisation de la hiérarchie. Toutefois, il est obligatoire que les séances se déroulent en dehors des heures de travail. Pour les demandeurs d’emploi, ils peuvent s’adresser à leur conseiller Pôle emploi. Des bilans de compétences approfondis (BCA) sont proposés en partenariat avec des cabinets ou des organismes formateurs.