Aujourd’hui, il n’est pas rare qu’un employé décide de quitter son travail afin de créer son entreprise. Ce phénomène se retrouve également chez les demandeurs d’emploi, l’entrepreneuriat étant alors une solution intéressante pour ceux qui souhaitent être indépendants. Toutefois, ce type de projet demande de la préparation pour profiter d’une pérennité.
De nos jours, de plus en plus de travailleurs se lancent en indépendants, voire décident de fonder leur propre structure. Pour que cette création d’entreprise soit fructueuse, il est nécessaire de respecter plusieurs étapes et démarches obligatoires. Celles-ci peuvent notamment varier selon la nature de l’activité ainsi que le statut choisi.
De plus, la création d’entreprise englobe d’autres situations comme le franchisage ou encore la reprise de société. Cet article permet d’avoir plus d’informations concernant ce type de projet. Les interlocuteurs à interpeller, les étapes à suivre, etc. y sont également détaillés. Aussi, les différences entre le portage salarial et la création d’entreprise sont exposées.
Le marché de la création d’entreprise
L’arrivée du régime auto-entrepreneur en janvier 2009 a largement contribué à la promotion de la création d’entreprise. Grâce à celui-ci, les démarches administratives pour se lancer en indépendant sont simplifiées. De même, la gestion et la comptabilité sont facilitées et allégées.
En France, les travailleurs non-salariés peuvent être classés en 4 catégories :
- La construction, les transports et l’industrie ;
- Les professions assimilées et libérales ;
- Les exploitants agricoles ;
- Les services de proximité et le commerce.
Chacun de ces groupes est composé d’en moyenne 600 000 professionnels. La plupart ont commencé leur carrière en tant que salariés, exceptés les agriculteurs. En effet, ces derniers exercent souvent dans une exploitation familiale.
Selon l’INSEE, parmi les 600 000 intéressés qui demandent des renseignements sur l’entrepreneuriat, 200 000 arrivent à démarrer leurs activités. Pourtant, seulement 50 % des structures ainsi créées tiennent cinq ans plus tard. Cet échec considérable est dû, la plupart du temps, à des problèmes de gestion mais aussi financiers et commerciaux. En d’autres termes, de mauvaises décisions au début des activités influencent l’avenir entier de l’entreprise. De ce fait, l’accompagnement des dirigeants est indispensable.
Afin de réussir dans la création de sa structure, il faut que le dirigeant soit confiant quant à son idée entrepreneuriale. En effet, il s’agit d’un facteur décisif pour réussir à fédérer les équipes et les partenaires autour du projet. La créativité, l’organisation, la ténacité et du bon sens sont aussi des qualités primordiales à posséder. De même, l’entrepreneur doit savoir diriger ses collaborateurs.
Toutefois, plusieurs obstacles sont à affronter avant la réussite. En général, les problèmes de trésorerie sont la principale cause d’abandon d’un entrepreneur. Ainsi, il faut qu’il sache faire face aux débuts difficiles et y remédier. De plus, il est capital que les services ou biens proposés soient en adéquation avec le marché et les besoins des consommateurs.
Quel type de création d‘entreprise ?
La création d’entreprise ne se limite pas à l’initiation à une nouvelle activité. L’indépendant peut reprendre une ancienne ou opter pour le franchisage.
Concernant le lancement de l’entreprise, il est possible d’y procéder seul ou avec d’autres associés. Le statut individuel est cependant le plus prisé. Le dirigeant a alors une autonomie totale sur les décisions à prendre. Les stratégies à adopter, le choix des collaborateurs ainsi que l’organisation de l’entreprise relèvent de sa responsabilité.
Pour départager les rôles et charges, opter pour une création d’entreprise à plusieurs peut être la solution à de nombreux problèmes. Ce choix est surtout recommandé si les domaines de compétence de chacun sont complémentaires. Aussi, il est plus facile d’avoir davantage de capitaux propres grâce à la contribution des associés. Tous ces avantages participent à rendre l’entreprise plus stable.
Toutefois, il est important de mettre en place des règles claires pour avoir une collaboration durable. Une communication efficace et le respect mutuel sont par exemple primordiaux. Pour trouver des associés, il est préférable de se rapprocher des offices de développement économique. Participer à des rencontres d’entrepreneurs peut également être une bonne approche pour trouver des partenaires.
Il est également possible de reprendre une activité en cours. Moins fastidieuse que le démarrage d’une nouvelle structure, cette forme d’investissement peut s’avérer intéressante. Il suffit de conserver les activités existantes en continuant les affaires déjà entreprises. Sur le plan des formalités, le nouveau dirigeant est épargné des diverses démarches administratives obligatoires à une nouvelle création. Toutefois, il faut bien analyser la situation de l’entreprise à reprendre pour évaluer les risques. Pour ce faire, des professionnels en conseil sont au service des futurs dirigeants.
Une autre alternative disponible est le franchisage. Cette option consiste à profiter de la notoriété et de l’image d’une grande marque en la représentant. Il est alors plus facile de se positionner sur le marché. En contrepartie, le franchisé doit payer des droits à la société mère.
Quelles sont les étapes à la création d’entreprise ?
Avant de lancer son entreprise, dresser une liste des avantages et des inconvénients est nécessaire. Il s’agit même de la première étape de l’étude de marché. Par la suite, il faut s’assurer de l’adéquation du projet avec la situation professionnelle et personnelle. En effet, ce nouvel engagement aura un impact sur l’environnement de l’entrepreneur, notamment sur sa vie de famille.
De plus, il est souvent nécessaire de trouver un financement extérieur. Pour cela, il existe des aides que l’État octroie aux créateurs d’entreprise. Par la suite, il faut procéder aux diverses démarches administratives et au choix du statut juridique.
Quels interlocuteurs à la création d’entreprise ?
Pour s’assurer de la réussite du projet, il est recommandé de faire appel à des experts et des organismes. Ceux-ci conseillent et orientent l’entrepreneur dans les étapes à suivre.
L’avocat, par exemple, est utile pour les diverses étapes juridiques. L’expert-comptable est le mieux placé pour s’assurer de la conformité des formalités nécessaires. Aussi, il peut intervenir dans les recherches de financement auprès des établissements financiers.
Côté organismes, l’Agence pour la création d’entreprise dispose d’un site où l’entrepreneur peut se documenter, notamment pour la promotion de l’activité. Les Chambres de commerce et de l’industrie sont également un appui au futur dirigeant. En plus de séances d’informations et de formations, il y est même possible de profiter gratuitement de services d’experts.
Portage salarial ou création d’entreprise ?
En travaillant à son propre compte, l’indépendant peut choisir entre le portage salarial et la création d’une entreprise. La première option est particulièrement bénéfique pour tester un projet. En effet, ce statut permet au salarié porté d’entreprendre sans engager les démarches administratives. Ces dernières sont de la responsabilité de la société de portage.
En optant pour cette alternative, le salarié porté est complètement autonome tout en bénéficiant des avantages sociaux.
Cependant, il faut prendre en compte la nature de l’activité à réaliser. D’une manière générale, le portage salarial n’est recommandé que pour les prestations de service. Il faut aussi compter les commissions déduites par la société de portage en guise de frais de fonctionnement.