La hausse fulgurante des taux d’emprunt a eu un impact considérable sur le marché du neuf et de l’ancien. De nombreuses villes enregistrent aujourd’hui un fort recul des transactions réalisées, malgré une légère baisse du coût des crédits immobiliers. Pour les professionnels, cette situation est source de nombreux tracas et d’une perte de revenu non négligeable. Des conseils essentiels pour mieux rebondir.
Prendre le temps de se recentrer
Les agents immobiliers et les mandataires indépendants comme les salariés au sein d’une agence immobilière font aujourd’hui face à une baisse d’activité. La raison principale est la perte du pouvoir d’achat par les candidats à l’accession. Nombreux sont ceux qui décident alors de reporter leur projet.
Face à la morosité du marché, les professionnels de l’immobilier doivent repenser leur stratégie globale et leur positionnement sur le marché. Il peut être intéressant de se lancer sur de nouveaux segments. Ce sera également l’occasion d’implanter et d’expérimenter de nouveaux outils, comme la visite virtuelle en 3D afin de permettre aux visiteurs distants d’explorer un bien à vendre.
Mettre en place une politique de résilience
La situation géopolitique et économique mondiale et nationale laisse planer de nombreuses incertitudes sur le marché immobilier. Le temps offert par la baisse d’activité actuelle pourra être rentabilisé pour mettre sur pied une politique de résilience en prévision de la prochaine reprise.
Pour les mandataires indépendants, opter pour le portage salarial immobilier permettra de bénéficier des conditions avantageuses du salariat, avec notamment l’assurance chômage en cas de perte inattendue d’ activité.
Quant aux agences et aux réseaux, il est vivement conseillé de prévoir une caisse annexe sous forme d’épargne ou de placement sécurisé en prévision d’autres périodes de morosité et de faible performance financière. Cela évitera un redressement judiciaire ou un dépôt de bilan.
Selon la Fnaim (Fédération nationale de l’immobilier), 1 120 agences immobilières ont mis la clé sous la porte entre mai 2023 et avril 2024, soit une hausse de +114 %.
La part de ce fonds de sécurité devra être proportionnelle aux rentrées d’argent et non une somme fixe afin de tirer pleinement parti des prochains épisodes de croissance.
Miser sur la formation pour étendre son expertise
Que ce soit pour renforcer l’expertise immobilière ou pour gagner des compétences complémentaires, comme le community management ou la gestion, les formations représentent un investissement à long terme pour garantir le développement d’une entreprise immobilière. Pour les mandataires indépendants, les certificats constituent pour les clients un gage de qualité de service.
Une formation sur les nouvelles réglementations du secteur immobilier facilitera la mise à jour des offres commerciales. Cela prend notamment en compte les nouveaux cadres légaux portant sur les économies d’énergie et la transition écologique.
Renforcer le réseautage
Il est loin le temps où une simple annonce immobilière suffisait pour attirer la clientèle immobilière. Aujourd’hui, pour trouver des acheteurs et des locataires, il faut développer un réseau. Outre la création de divers profils sur les réseaux sociaux, le métier nécessite désormais un vrai réseautage entre professionnels.
Nouer des relations privilégiées avec des partenaires du secteur permet ainsi de trouver plus facilement des clients. L’objectif est de concevoir des offres complémentaires qui sont mutuellement avantageuses.
Il convient également de bâtir un réseau de clients potentiels en multipliant les points de contact. En dehors du bureau ou de l’agence, il est intéressant de créer des points de contact éphémères, comme dans les centres commerciaux ou dans les rues passantes, en vue de constituer une base de données. Les leads seront par la suite sollicités à travers une campagne de communication optimisée en fonction de leurs profils.