Une grande majorité (82 %) des salariés sont prêts à envisager une reconversion professionnelle en cas de risque de licenciement ou de plan social, indique une étude de l’AFPA réalisée par l’institut IPSOS en octobre 2012 et rendue publique le 19 novembre. Le portage salarial est une parfaite solution pour se lancer dans cette transition professionnelle.
La perte d’emploi, motif principal de reconversion
Parmi les personnes n’ayant jamais changé de métier, 28 % estiment qu’une perte d’emploi constitue le motif principal à l’origine d’une reconversion, alors que ce facteur n’est évoqué que par 24 % des personnes ayant déjà changé de métier. « De solution de dernier recours, la reconversion devient une option réaliste ainsi qu’une véritable réponse aux enjeux du monde du travail actuel et au risque de perte d’emploi », affirme l’Association nationale de la Formation Professionnelle pour Adultes. Et à cet égard, le portage salarial constitue une solution idéale à la transition professionnelle.
La reconversion professionnelle est perçue « de façon positive » par une majorité de salariés : seulement 24 % des personnes ayant changé de métier l’attribuent à une cause économique tandis que 55 % l’ont fait par choix personnel. Parmi ceux qui ont entrepris une reconversion, 64 % estiment qu’elle s’est traduite par un épanouissement professionnel, 56 % par une amélioration des conditions de travail, 49 % par un équilibre vie privée/vie professionnelle et une augmentation de rémunération et 42 % par une amélioration de la sécurité de leur emploi.
Le profil des personnes souhaitant se reconvertir
S’agissant du profil des personnes ayant choisi de se reconvertir, 65,1 % des ouvriers et 56,8 % des employés l’ont déjà fait, contre 48 % des professions intermédiaires et 48,9 % des cadres supérieurs. « Les chiffres s’inscrivent en opposition avec les représentations d’un monde ouvrier figé dans ses habitudes et accroché à son métier et ses savoir-faire », assure l’étude. Toutefois, « les ouvriers sont plus concernés par les reconversions subies ». La reconversion résulte d’un choix pour 72 % des professions supérieures et environ 67 % des professions intermédiaires contre 45 % des ouvriers.
Par ailleurs, 91 % des personnes n’ayant pas changé d’emploi ne veulent pas en changer car elles sont satisfaites de leur vie professionnelle, 65 % parce qu’elles ne sont pas certaines de retrouver un emploi après leur reconversion, 51 % parce qu’elles ne savent pas vers quel secteur se reconvertir et 47 % parce qu’elles n’en ont pas les moyens. L’incapacité à exercer un nouveau métier n’est invoquée que par 18 % des personnes et l’incapacité à suivre un parcours de formation par « seulement » 15 % d’entre elles.
De plus, un tiers des Français ayant déjà changé de métier au cours de leur vie estiment que la principale difficulté rencontrée dans leur transition professionnelle est le manque d’information et d’aide en matière d’orientation. 31 % d’entre eux mettent en avant le manque de soutien en matière de formation. Enfin, 76 % des sondés feraient confiance à l’Afpa pour réussir leur reconversion, devant les associations (66 %), l’établissement dans lequel ils travaillent et les Greta (63 et 62 %), d’après l’étude. « Seulement 30 % (en baisse de 7 points) feraient confiance à l’Anpe/Pôle Emploi. »