288 000 emplois créés en avril contre 210 000 attendus (1), embellie du taux de chômage qui chute de 6,7 à 6,3% (2), révision à la hausse des chiffres de février-mars au cours desquels 35 000 emplois supplémentaires ont été créés : la publication vendredi par le ministère du travail américain (3) des dernières statistiques de l’emploi a de quoi réjouir. Qu’en est-il chez nous alors que l’embellie s’amorce outre-Atlantique ?
En Europe : Création d’emplois en contrepartie des baisses d’impôts
D’après une toute récente publication de l’office statistique de l’Union européenne4, le taux de chômage en zone euro au mois de mars 2014, s’il est « stable depuis décembre 2013 », est en recul en comparaison au mois de mars 2013.
Cette baisse se vérifie également au niveau des pays de l’Union européenne. Si le taux français (10,4%) est inférieur à la moyenne européenne, notre pays se place loin des meilleurs élèves que sont l’Autriche (4,9%), l’Allemagne (5,1%) ou encore le Luxembourg (6,1%).
Dans ce contexte de sous-performance, quelles initiatives doivent permettre à nos concitoyens de retrouver le chemin de l’emploi ?
L’État entend avant tout retrouver une marge de manœuvre budgétaire et souhaite pour cela maîtriser son déficit public. Confrontée à un besoin comparable d’assainir ses finances publiques, l’Australie envisage par exemple de repousser l’âge de départ à la retraite à 70 ans5.
S’il est vrai que la France n’exclue pas les réformes douloureuses6, cette option n’est toutefois pour le moment pas à l’étude : c’est en effet grâce à d’autres économies budgétaires que le pacte « de responsabilité » doit nous permettre non seulement de respecter nos engagements européens et de réduire notre déficit public à 1,3 % du PIB en 2017, mais également de créer 500 000 emplois durant cette même période, en contrepartie de baisses d’impôts et d’exonérations patronales.
Zoom sur l’emploi des « seniors »
Qu’est-ce qu’un senior ? Pour l’Insee, c’est une « personne âgée de 50 à 64 ans7 ». Et ils seraient un million en France à rechercher un emploi8. Craignant que la reprise (jusqu’ici hypothétique) ne conduise les entreprises à recruter « d’abord des plus jeunes9 », il s’agit d’instaurer pour les demandeurs d’emploi de cette tranche d’âge « un type de formation en alternance » qui leur permette de retrouver du travail.
Appelé par Christophe Barbier à se prononcer sur le sujet à l’occasion d’une interview sur la chaîne d’information iTélé10, le nouveau ministre du travail et de l’emploi, François Rebsamen, a annoncé vendredi de nouvelles mesures pour les seniors qui seront présentées dans leur ensemble à la mi-juin. Sous réserve de l’intervention du président de la République de ce matin, devraient notamment figurer :
- un soutien par Pôle Emploi qui soit davantage personnalisé ;
- un élargissement du contrat de génération parfois présenté comme l’expression de ce qu’il convient, plutôt que d’opposer jeunes et seniors, de les rapprocher autour d’une dimension de transmission intergénérationnelle de compétences. Plus précisément, on le sait, un dispositif prévoit qu’une « entreprise de moins de 50 salariés peut accéder directement à une aide de 4000 euros par an pendant 3 ans, pour l’embauche d’un jeune en CDI et le maintien d’un senior dans l’emploi pendant au moins 6mois11 ». Il s’agirait de prévoir la même aide pour l’entreprise qui recruterait un senior au sens de l’INSEE ;
- un élargissement du contrat d’apprentissage, sur le modèle de ce que préconise le très remarqué rapport de Gérard Mestrallet12, président de la Fondation Agir Contre l’Exclusion (FACE).
Reconnaitre l’expérience comme un atout, le credo du portage salarial
C’est précisément parce que bien souvent leur savoir-faire ainsi que leur expérience est reconnue qu’en matière de portage salarial senior, ils font l’objet d’une toute particulière attention chez ITG :
- leur accueil y est précisément personnalisé ;
- des documents dédiés leur facilitent toutes les démarches administratives ;
- Ils peuvent continuer à exercer une activité tout en conservant une retraite. Le cumul des deux est possible dès l’âge de 55 ans.
La formation n’est enfin pas en reste, puisqu’un parcours est prévu et vise à :
- transformer son expérience professionnelle en EXPERTISE ;
- apporter les outils nécessaires à la signature d’une mission et à l’organisation des livrables ;
- renforcer le plan d’actions par un training intense favorisant les contacts.
Voilà donc un dispositif stable et sécurisé qui permet très concrètement d’aller au-delà des difficultés et des préjugés liés à l’âge, et de retourner ou continuer sereinement à exercer comme expert.