Une étude européenne menée par ADP révèle que les conflits entre générations sont de plus en plus nombreux dans le monde du travail. La grande majorité des salariés européens (67%) déclare être confrontée à des conflits intergénérationnels au travail. Cette situation est d’autant plus importante en France, puisque 71% des salariés français affirment être en prise à ce type de conflit.
La génération baby-boom au niveau des nouveaux enjeux ?
L’arrivée de nombreux jeunes collaborateurs bouleverse le milieu de l’entreprise avec leurs nouvelles façons de penser, qui ne correspondent pas toujours à celles des générations plus anciennes.
De la même manière, les plus jeunes estiment que leurs responsables plus âgés sont plutôt déconnectés des tendances modernes (14% en France contre 16% en Europe) et que les salariés plus anciens sont résistants au changement (15% et 16,8% en France).
La nouvelle génération reconnait cependant la valeur de l’expérience : 39% d’entre eux se montrent donc inquiets à l’idée de perdre des talents et des connaissances lorsque les collaborateurs plus âgés prendront leur retraite.
Des collaborateurs plus âgés pas inquiets par le changement
En dépit de certaines incompréhensions, 92% des salariés estiment que les jeunes générations disposent des compétences leur permettant de réussir dans leur travail.
Cette tendance est également confirmée par le fait que pour seulement 10% d’entre eux chez les Français, les actifs plus âgés se sentent menacés par les jeunes talents accédant à un poste de direction (la moyenne européenne est supérieure, à 14%).
Les conflits de génération au sein des entreprises représentent donc un vrai sujet pour de nombreux responsables des ressources humaines. Ce phénomène risquant de s’accélérer, il est nécessaire d’apporter une réponse aux inquiétudes générationnelles de leurs salariés et de tirer profit de la valeur que les âges et les niveaux d’expérience différents apportent à l’entreprise.
Si ce frottement intergénérationnel a existé de tout temps, l’allongement de la durée de vie au travail et les ruptures numériques semblent l’avoir accentué.