« Toutes les recherches montrent que les organisations fonctionnent mieux lorsque les gens s’y sentent bien » considère Alexandre Jost, l’un des responsables de la Fabrique Spinoza, think tank en pointe sur les études liées au bien-être au travail.
Les études convergent pour démontrer qu’il existe un lien de corrélation entre la performance sociale et la performance financière au sein des structures de travail. De par le Code du travail, l’employeur est tenu de prendre, selon l’article L. 4121-1 du Code du Travail, toutes «les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ».
L’obligation de sécurité de résultat qui a été consacrée par la chambre sociale de la Cour de cassation en date de 2002 constitue aujourd’hui une obligation générale et fondamentale pour l’employeur.
Cependant, de nombreuses entreprises constatent une recrudescence des nouvelles pathologies liées au travail : violences physiques et psychologiques, dépendances et stress.
Des salariés français pourtant heureux au travail
La veille du 1er mai 2016, alors que le projet de loi El Khomri fait l’objet de vives contestations, un sondage Ifop, réalisé pour Le Pèlerin en partenariat avec France Inter, a révélé que 75% des personnes françaises interrogées se déclarent être heureuses au travail (contre 72% en février 2012 sur la même étude), contre 25% plutôt « pas heureuses » (contre 28% en février 2012).
Le résultat de cette enquête démontrant l’épanouissement pour les trois quarts des français dans le cadre de leur travail semble surprenant et n’apparait pas comme une évidence. En effet, si l’on se réfère à la forte mobilisation sociale des Français contestant le projet de loi El Khomri, on constate que la principale revendication de ces derniers est que le gouvernement prenne en compte justement… les conditions de vie au travail. Pourtant, le nombre des salariés satisfaits est en augmentation depuis quatre ans, ce qui contraste avec un thème d’actualité largement commenté : la souffrance au travail.
La question du bien-être au travail : entre le fantasme et la réalité des entreprises
Une enquête réalisée par Ipsos en date de janvier 2016 sur un échantillon de 14.000 salariés dans 15 pays dont le produit intérieur brut est le plus élevé a mis en exergue l’attentisme de la France concernant la question du bien-être au travail. Cette étude montre que la France ne figure qu’en douzième position.
Julia Pironon, Directrice de la practice Leadership & Engagement Advisory Practice d’Ipsos, explique ce résultat par une faible activité des politiques RH sur cette problématique contrastant avec de fortes attentes exprimées. La jonction des mutations du monde du travail telles que la complexité grandissante des tâches, la réduction des temps de repos, l’individualisation du travail a également entraîné l’apparition des risques psychosociaux. En effet, de nombreux salariés déclarent connaître des troubles du sommeil et de la concentration.
C’est donc un paradoxe qui laisse apparaitre deux catégories de travailleurs : ceux qui se sentent « maitres de leur destin professionnel » et encaissent plus aisément les charges de travail et ceux qui subissent les contraintes liées au travail et qui connaissent un ressenti plus négatif par ricochet.
Bien-être au travail et portage salarial
Face au stress, à la surcharge de travail et aux contraintes hiérarchiques, de plus en plus de professionnels se tournent vers les nouvelles formes d’emploi. Parmi elles, le portage salarial, forme d’emploi émergente en France. Cette solution permet de cumuler :
- La liberté de l’entrepreneur
- La sécurité du salarié
- L’accompagnement d’une société de portage salarial
Ainsi, un consultant en portage salarial bénéficie des mêmes droits qu’un salarié classique tout en étant libéré des contraintes d’une activité de travailleur indépendant.
Le portage salarial est donc aussi une alternative pour améliorer son bien-être au travail, que nous vous invitons à découvrir plus en détail dans notre section : Tout savoir sur le portage salarial