Selon une étude BVA « France Active » de septembre 2016, 55% des jeunes (18 à 29 ans) portent le désir de créer une entreprise ou d’en reprendre l’activité et plus de 60% envisagent avec optimisme leur avenir professionnel.
La crise économique qui a frappé notre pays, dont les effets sont encore ressentis aujourd’hui, dissuade de plus en plus de jeunes à s’orienter vers ce qui était considéré comme la voie « normale » il y a quelques années : le salariat.
Les jeunes sont donc les entrepreneurs de demain et portent une charge considérable sur leurs épaules : relancer l’économie française, ou du moins lui porter un à-coup suffisant pour la remettre d’aplomb.
Un accompagnement d’un nouveau genre
Ainsi, bien que faisant partie d’une des catégories les plus touchées par le chômage, ils restent animés par ce désir d’entreprendre et l’environnement économique ne reste plus insensible à ces startups de demain. En effet, la France et notamment Paris ont vu fleurir en leur sein des dizaines d’incubateurs et autres accélérateurs dont l’objet est de booster ou au moins d’aider les nouvelles entreprises à potentiel innovant dans leur développement économique.
Xavier Niel, vice-président du groupe Illiad en est l’exemple parfait : son incubateur, qui ouvrira ses portes dès l’an prochain, est présenté comme le plus grand au monde et pourra accueillir pas moins de 1000 startups. Le secteur de l’emploi fait donc l’objet d’un renouveau totalement inédit avec une propension toujours plus forte à privilégier la création (entrepreneur) plutôt que la continuité (salarié).
La nouvelle génération de l’entrepreneuriat désapprouve des codes pourtant en place depuis des décennies et refuse de s’y conformer. Seulement 9% seulement des jeunes perçoivent les syndicats comme un moyen efficace pour faire évoluer la société.
Une génération d’entrepreneurs – salariés?
En dehors des difficultés de nature à les éloigner de l’emploi dit « traditionnel » auxquelles ils font face, ils sont surtout porteurs de valeurs adéquates à ces nouveaux projets professionnels. L’entrepreneuriat est valorisant car il confie à une personne généralement peu expérimentée des responsabilités qu’elle ne pourrait trouver nulle part ailleurs. Les valeurs de leadership, de travail et surtout d’indépendance forment donc le carburant de ce mouvement à entreprendre.
La création d’entreprise est l’un des rares moyens permettant aux jeunes de se sentir utiles à la société tout en profitant d’une certaine liberté et leur renvoyant une image positive de leur action. Ces éléments sont importants car ils sont en réalité le reflet d’un constat plutôt accablant pour notre société : 65% des jeunes estiment que la société évolue dans un sens négatif et 79% qu’un nouveau modèle social et économique, passant donc par l’entrepreneuriat, est possible.
Entreprendre est devenu un nouveau moyen d’expression et une alternative pour des jeunes dont les perspectives sont généralement envisagées sous un mauvais œil. Nous sommes sans doute en train d’assister à un changement majeur dans la matrice qui gouvernait jusque-là l’emploi : désormais, on préfère devenir entrepreneur plutôt que salarié, et cette tendance, qui sera marquée par de nombreux échecs, est peut-être effectivement de nature à stimuler l’emploi. Ainsi, toutes ces startups qui fleurissent aux quatre coins de l’hexagone s’accompagnent de leur lot de nouveaux emplois et participent donc à la croissance.
En somme, l’entrepreneuriat est probablement en phase de modifier l’emploi tel qu’on le connaît.
L’alternative du portage salarial
Malgré cet engouement pour l’entrepreneuriat, l’attachement au statut de salarié demeure important. Ceci s’explique principalement par la sécurité associée à ce statut. Pour beaucoup de personnes tentées par une création d’entreprise, il est compliqué de choisir entre la liberté du travail indépendant et la sécurité du salariat.
Pourtant, une solution existe pour ne plus avoir à choisir : le portage salarial. C’est aujourd’hui une troisième voie à mi-chemin entre les 2, qui permet de conserver le meilleur du salariat et du travail indépendant :
- Liberté : Pas de hiérarchie, vous choisissez vos horaires, votre cadre de travail, vous trouvez vos missions en autonomie, vous fixez votre tarif, vous négociez directement avec votre client…
- Sécurité : Couverture sociale en cas de chômage ou de maladie, cotisation retraite, mutuelle, prévoyance, PEE…