Le phénomène du « bullshit job » a été mis évidence par David GRAEBER, sociologue et professeur à la « London School of Economics » en 2013. Dans son pamphlet, l’auteur révèle au grand jour un phénomène tabou et mal connu du grand public.
La fin d’un tabou
De plus en plus de salariés se plaignent de l’inutilité de la mission dont ils sont investis, du manque de stimulation et de motivation qui en découlent, pouvant à l’extrême déboucher sur un profond ennui du salarié. L’élément caractéristique de ce phénomène réside dans la conscience qu’a l’employé de sa condition. S’il ne faut pas généraliser ce phénomène, il ne doit pas non plus être occulté.
Il s’agit d’emplois dans lesquels le salarié effectue une tâche isolée et répétitive, en ne comprenant réellement ni ce qu’il fait ni quelle est la finalité de sa mission, celle-ci n’étant qu’une parmi d’autres perdue au milieu d’un système complexe et incompréhensible par ses acteurs. Ce problème s’explique sans doute par une division excessive des tâches au travail. Etudié par Emile Durkheim au XIXème et XXème siècle, le « bullshit job » s’apparente à une version moderne de cette division extrême du travail.
Cette tendance, loin d’être réservée aux emplois les moins qualifiés, touche également les employés diplômes des plus grandes écoles. Les fonctions administratives, de support et de service en sont les premières victimes. Le secteur privé est le plus touché mais les administrations publiques ou encore les ONGs ne sont pas épargnées par ce phénomène.
Les conséquences d’une absence de stimulation : « le bore out »
Le « bore out », en français « l’ennui au travail » est une des conséquences qui découle du phénomène du « bullshit job ». En effet, les salariés occupant ce type d’emploi ne parvenant pas à saisir l’utilité de leurs missions se trouvent désemparés et démotivés. A l’inverse du « burn out » c’est le manque de travail qui épuise psychologiquement ces salariés.
Ils reconnaissent même ne travailler efficacement que quelques heures par semaine, et passer le reste de leur temps au travail à essayer de s’occuper comme ils le peuvent. S’ajoute à cela un manque de reconnaissance de la part de la hiérarchie et un sentiment de culpabilité chez le salarié pouvant conduire à des dépressions.
Le « bore out » n’est pas reconnu comme une maladie professionnelle du fait de l’absence de consensus sur sa définition et du manque de connaissances sur ce sujet.
Le portage salarial pour éviter le bullshit job
La perte de sens au travail et une activité subie peuvent aussi s’expliquer par un statut non adapté. Dans un contexte où 82% des cadres ont une perception positive du travail indépendant, le portage salarial offre une véritable alternative en permettant de cumuler à la fois la liberté de l’entrepreneur et la sécurité du salarié. Pour une personne confrontée au bullshit job, cette solution permet :
- D’être entrepreneur, d’exercer en toute liberté et de choisir des missions qui correspondent à ses attentes
- De pratiquer une activité dans laquelle on se reconnait, basée sur son expertise et ses valeurs
Vous avez ainsi l’opportunité de ne plus subir votre travail et de reprendre en main votre vie professionnelle.
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