Selon une étude menée par l’Apec en en partenariat avec le Syndicat des Professionnels de l’Emploi en Portage Salarial (PEPS), les cadres sont de plus en plus séduits par le portage salarial comme nouvelle forme d’emploi.
Les attentes des cadres évoluent
Cette enquête permet d’en apprendre un peu plus sur le rapport des cadres au travail et plus précisément du travail salarié. Ainsi, cette forme de travail intéresse beaucoup les moins cadres dont 57% seraient prêts à sortir de ce statut confortable s’ils trouvent un projet qui les motive. Ce chiffre monte à 69% chez les cadres salariés insatisfaits de leur situation professionnelle et 62% chez les moins de 40 ans.
De façon paradoxal, la principale priorité des cadres est de “percevoir des revenus réguliers” (64%), d’où un certain attachement au salariat… et un intérêt pour le portage salarial. La sécurité financière est un besoin important chez les cadres de 35 à 44 ans. Parmi les autres attentes quant à leur situation professionnelle, il expriment le besoin de “faire du bon travail” à 61% et de “progresser et d’apprendre à faire de nouvelles choses” à 56%.
La bonne image du portage salarial auprès des cadres
Un peu plus d’un quart des cadres (28%) se projettent dans le portage salarial. Parmi les principales situations dans lesquelles le portage salarial est vu comme une bonne solution, on retrouve la rupture professionnelle (54%) et le portage salarial en complément d’une activité salariée classique (33%).
La plupart des cadres interrogés estiment que le portage salarial est une forme d’emploi qui est déjà bien installée et qui va continuer de se développer. Parmi les principaux avantages du portage salarial, ils citent une plus grande autonomie et l’allongement de la durée de vie professionnelle. Ainsi, 60 % pensent que cela pourrait être une solution en cas de rupture professionnelle même si les cadres évoquent les inconvénients de ce statut comme les charges, l’incertitude à trouver des missions ou de pouvoir se payer. Les trois quarts des cadres estiment que le passage vers cette forme d’emploi serait facile et 75 % pensent que le recours au portage salarial sera à l’avenir aussi fréquent ou plus fréquent.
Un besoin d’autonomie
Si le portage salarial séduit les cadres, c’est avant tout grâce à l’autonomie qu’il confère en matière de temps de travail, de choix des missions et de gestion de projets. En revanche, ils sont pour la plupart davantage gênés par les contraintes administratives. À ce titre, le portage salarial est la solution qui convient le mieux aux cadres car les aspects administratifs sont gérés par l’entreprise de portage. De plus, il s’agit d’un statut qui permet de concilier le besoin de sécurité avec le besoin de liberté.
Les autres formes d’emploi citées par les cadres
La quasi-totalité des personnes interrogées connaissent une ou plusieurs formes d’emploi alternatives au salariat classique et 17% des sondés en ont déjà expérimentées. Le régime qu’ils citent en premier est le micro-entrepreneuriat (92%) et ils sont 12% à avoir déjà travaillé sous ce statut. Le portage salarial arrive en deuxième position, cité par 53% des cadres interrogés, puis les groupements d’employeurs et enfin les coopératives d’activité et d’emploi (CAE) qui restent encore méconnues.
Les chiffres à retenir
- 57 % des cadres seraient prêts à quitter le salariat classique
- 65 % des sondés considèrent que le portage salarial est la solution qui pourrait répondre le mieux à leurs aspirations
- 28% des cadres se projettent dans le portage salarial dans les trois années à venir
À propos de l’Apec
L’Apec, Association pour l’emploi des cadres, conseille les entreprises en leur proposant des services pour optimiser leurs recrutements et la gestion de leurs compétences internes. Elle accompagne les cadres tout au long de leur parcours professionnel ainsi que les jeunes diplômé·e·s.
À propos du Peps
Le PEPS est la première organisation professionnelle du secteur se consacrant exclusivement à l’activité de portage salarial répartie sur l’ensemble du territoire national.