Le portage salarial est une formidable option pour tester son offre de services et ses capacités à travailler en indépendant.
Ceci dit, comme tout créateur d’entreprise, un salarié porté débutant doit soigneusement étudier son projet. Établir une stratégie commerciale et financière avec la réalisation d’un business plan.
Les idées reçues ont la vie dure ! En effet, le business plan n’est pas uniquement réservé aux créateurs d’entreprises. Nous vous expliquons donc, étape par étape, comment construire un business plan de qualité quand on est freelance.
Pourquoi réaliser un business plan ?
Le business plan est souvent destiné des banques ou d’autres investisseurs potentiels. Ce document permettant de valider la rentabilité d’un projet et de formaliser les risques qu’il implique.
Dans le cas d’un indépendant, les objectifs sont un peu différents. Le business plan doit ici être considéré comme une sorte de guide d’activité. Celui-ci permet, entre autres :
- D’analyser le marché : concurrence, évolution, etc.
- De décider d’un positionnement : spécialisation, types de services offerts, etc.
- D’anticiper les investissements à venir : frais de démarrage, frais juridiques, frais de gestion dans le cas du portage salarial, etc.
- D’anticiper la fiscalité liée à son activité
- De définir le chiffre d’affaires minimum pour être rentable
Dans le cas d’un freelance, le business plan est donc destiné au consultant lui-même. Celui-ci lui permettant d’avoir une vue d’ensemble de son activité, d’avancer en terrain connu.
Première étape : l’étude de marché
Tout business plan suppose la réalisation d’une étude de marché. Celle-ci est particulièrement indispensable pour les indépendants, puisqu’ils se positionnent souvent sur des marchés hautement concurrentiels.
Cette première étape du business plan fournira aussi aux consultants l’occasion de réfléchir à leur offre, de l’affiner et peut-être de se spécialiser.
Les métiers du conseil étant de plus en plus nombreux, il s’agit de se différencier et d’offrir un service “original”. L’étude de marché doit donc permettre d’identifier les besoins des clients pour définir une offre qui y réponde.
L’étude de marché, c’est aussi une étude de la concurrence. Se différencier suppose nécessairement de savoir ce que proposent les autres et à quel prix.
Deuxième étape : la mise en place d’une stratégie
Une fois l’étude de marché réalisée, il s’agira de définir une stratégie pour se positionner sur le marché en question en commençant par une stratégie commerciale. C’est ici que tout consultant doit soigneusement réfléchir aux services qu’il proposera et à ses tarifs. Un freelance doit savoir s’il souhaite facturer son travail à l’heure, à la journée ou au projet. Cette partie-là étant particulièrement importante dans le cas du portage salarial puisque le choix de ce statut professionnel est soumis à la condition d’un tarif minimum journalier de 250 € dans le cadre d’un temps plein ou 280 € par jour pour du temps partiel.
La question suivante à se poser fera partie intégrante de la stratégie marketing. Comment promouvoir ses services et combien cela va coûter ?
Bref, cette seconde partie du business plan consultant doit faire le point sur les méthodes de commercialisation de son offre et aussi sur la gestion des risques inhérents à l’activité exercée. Il faudra se questionner sur l’impact de la saisonnalité, potentiellement important dans le cas d’un coach formateur par exemple ou sur la gestion des “périodes creuses”, etc.
Troisième étape : le prévisionnel financier
Un business plan doit nécessairement contenir des chiffres en listant le chiffre d’affaires ciblé et les investissements nécessaires au lancement du projet. C’est ici que seront présentés les frais professionnels: déplacements, frais de bouche, ordinateurs, logiciels, outils, etc. et les coûts de communication.
Notez que dans le cas d’un salarié porté, ce prévisionnel financier pourra être allégé puisque toutes les tâches administratives et l’aide juridique sont apportées par la société de portage.
La meilleure solution ici sera donc d’effectuer une simulation de portage salarial auprès d’un conseiller dédié ITG.
Le business plan est donc un document extrêmement précieux pour les freelances, même s’il ne poursuit pas les mêmes objectifs que dans le cadre d’une création d’entreprise classique. En d’autres termes, le business plan est ici à usage personnel. Il est l’occasion de formaliser les modalités de son activité et d’avoir une vue d’ensemble du marché du conseil.
Un consultant peut tout à fait construire ce document lui-même, mais il peut aussi faire appel à un prestataire extérieur pour être plus fiable.