La vocation de Konexio est de réduire l’exclusion socioprofessionnelle via le numérique. Créée en 2016 par Jean Guo, une Sino-américaine,
Elle avait pour objectif initial de faciliter l’accès aux outils numériques des immigrés et des demandeurs d’asile. Au fil des ans, elle a étendu son champ d’action à « tout public en difficulté sociale et professionnelle » afin d’améliorer leur employabilité.
Car contrairement à une idée reçue, même les jeunes nés à l’ère d’internet et des nouvelles technologies ne maîtrisent pas ces outils pour une utilisation professionnelle. D’après une étude, 4 Français sur 10 ne sont pas autonomes en matière de numérique. Or, la dématérialisation occupe une place grandissante dans la plupart des nombreux métiers. La crise du Covid-19 a accéléré le phénomène avec la généralisation du télétravail, et la dématérialisation des services publics.
Pour concevoir le programme de Konexio, ses équipes affirment s’être alignées sur les standards en vigueur en Europe et à travers le monde. Elles ajoutent que son contenu est organisé en trois niveaux, depuis la connaissance des bases en informatique jusqu’à la maîtrise des solutions bureautiques. Les personnes qui envisagent une carrière dans le numérique (développeur web, technicien web) peuvent quant à elles opter pour une formation certifiante ou qualifiante de plus longue durée.
Une action de formation en partenariat avec les acteurs locaux
En plus des États-Unis et de l’un des plus grands camps de réfugiés au Malawi, l’association ambitionne de répondre aux besoins dans ce domaine des quelque 13 millions de Français de tous âges exclus du numérique. Ainsi, elle est déjà implantée dans la région parisienne et à Bordeaux où des formations sont dispensées depuis avril 2021.
D’ici à 2023, Konexio veut former un demi-millier de personnes dans les Hauts-de-France, mettant en avant des chiffres alarmants : le quart des habitants de la métropole lilloise sont victimes d’« illectronisme » ou rencontrent des difficultés dans les usages numériques.
Dans cette optique, l’association a mis sur pied une équipe comprenant des experts, dont certains des conseillers numériques recrutés dans le cadre du plan gouvernemental de relance.
À Lille, les membres de l’antenne lilloise travaillent en partenariat avec les acteurs locaux de l’insertion sociale comme SOS personnes migrantes pour identifier les futurs apprenants. Ils collaborent également avec le groupe SOS Solidarités pour les cours du programme DigitAll axé sur l’alphabétisation numérique. En plus des apprenants, Konexio cherche des bénévoles et invite également les entreprises à venir partager leur expertise et apporter leur soutien financier.
À ce titre, les travailleurs indépendants qui travaillent en portage salarial dans le monde de l’informatique peuvent proposer leurs compétences pour aider l’association à atteindre ses objectifs. Ils sont nombreux à avoir adopté cette forme d’emploi pour bénéficier de l’autonomie et de la protection sociale étendue qui y sont associées. De nombreuses sociétés de portage salarial Nantes, en région parisienne, à Bordeaux, et dans les autres régions de France leur proposent des conditions attractives et une large palette de services.