En 2020, le nombre d’auto-entrepreneurs a grimpé à 1,7 million avec la création de quelque 550 000 micro-entreprises en une année. En 2021, ils pourraient passer la barre des deux millions, 50 % des Français se disant tentés par ce statut. La faiblesse de la protection constitue pour eux le principal obstacle.
Évolution notable des profils des travailleurs indépendants
La crise sanitaire et économique et la généralisation du télétravail ont poussé les Français à s’interroger sur leurs aspirations professionnelles. De plus, beaucoup ont réalisé que le risque de perte d’emploi existe dans tous les secteurs. Face à ces constats, un Français sur deux voit le statut d’indépendant comme une réponse pertinente à ces enjeux.
ITG.fr a réalisé une étude auprès d’Opinionway. Cette dernière met en avant les motivations des personnes qui envisagent de se mettre à leur compte.
- 46 % d’entre elles recherchent un meilleur équilibre entre vie personnelle et professionnelle,
- 40 % sont séduits par la perspective de gagner davantage.
Pour les entreprises, l’essor du freelancing représente une aubaine. En effet, elles sont à la recherche de compétences pointues, parfois rares, sans pour autant vouloir les recruter. S’adresser à des indépendants qui possèdent le savoir-faire nécessaire afin de les épauler sur des projets spécifiques est plus simple et plus économique. Elles profitent ainsi de la multiplication sur le marché des profils experts dans les domaines de l’IT, de la conduite du changement, du marketing digital, de l’ingénierie, du coaching et de la formation, etc.
La protection sociale, principale faiblesse du statut d’indépendant
Pour les salariés, l’irrégularité des revenus est le principal frein au passage au statut de travailleur indépendant. Mais surtout, c’est la faiblesse de la protection qui les empêche de sauter le pas, comme l’ont mentionné 70 % des personnes interrogées.
Les femmes, en particulier, déplorent l’écart important entre les indemnités journalières perçues par les salariées en cas de grossesse et celles versées aux non-salariés., du fait de modes de calcul différents. Même si la durée maximale du congé maternité a été alignée pour les deux statuts, les indépendantes sont défavorisées sur le montant.
Deux salariés sur trois parmi les sondés pointent du doigt l’insuffisance du soutien financier accordé par l’État aux indépendants, en particulier l’obtention des indemnités chômage.
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- Dans ce schéma, ce dernier est lié à l’entreprise de portage par un contrat de travail en durée indéterminée ou déterminée.
- Ayant le statut de salarié, il a droit à la prévoyance, à la mutuelle collective de l’entreprise « porteuse », à l’assurance chômage et poursuit ses cotisations pour la retraite.
- En parallèle, il reste autonome, et jouit d’une totale liberté dans le choix de ses missions, la définition de ses honoraires et l’organisation de ses journées.