La croissance rapide et continue du marché des freelances s’accompagne d’un essor fulgurant des plateformes de mise en relation de ces professionnels et des entreprises. La start-up française Malt cherche à prendre une longueur d’avance en se lançant à l’international. Elle vient ainsi de lever 80 millions d’euros auprès de Goldman Sachs Growth Equity et Eurazeo.
La croissance rapide et continue du marché des freelances s’accompagne d’un essor fulgurant des plateformes de mise en relation de ces professionnels et des entreprises. La start-up française Malt cherche à prendre une longueur d’avance en se lançant à l’international. Elle vient ainsi de lever 80 millions d’euros auprès de Goldman Sachs Growth Equity et Eurazeo.
Un tour de table de 80 millions d’euros
Avec 250 000 inscrits et 200 millions d’euros de volume d’affaires l’an dernier, Malt figure en bonne place au classement des plateformes de freelances et ne cache pas ses ambitions pour l’avenir. Initialement spécialisée dans les métiers de la tech, elle a commencé à élargir son périmètre d’intervention en s’ouvrant aux autres fonctions.
Dans un contexte de forte croissance du secteur, qui pèse 42 milliards d’euros en France, la jeune pousse veut passer la vitesse supérieure et se hisser au niveau des leaders cotés à la Bourse de New York que sont l’américain Upwork et l’israélien Fiverr. Pour atteindre ses objectifs, elle a ouvert son capital à Goldman Sachs et Eurazeo pour un montant de 80 millions d’euros.
Investissement technologique et internationalisation au programme
L’opération vise notamment à réaliser un investissement important dans la technologie. Pour l’heure, son outil est en mesure d’identifier les profils les plus pertinents et de proposer une sélection en moins de quatre heures. Cependant, elle souhaite étendre sa palette de services, notamment avec la phase d’onboarding des professionnels retenus. Elle explique que le gain de temps représente un argument essentiel pour attirer de nouveaux clients.
Malt déclare en effet servir aussi bien les grandes firmes du CAC40 que des organisations de taille plus modeste. D’ailleurs, c’est par le biais des toutes petites entreprises que la plateforme prévoit de conquérir des territoires supplémentaires.
Car après l’Allemagne, la Belgique et l’Espagnole, la pépite parisienne va s’implanter aux Pays-Bas et en Italie. L’objectif : quintupler le volume d’affaires d’ici 2024, pour franchir la barre du milliard d’euros. Et bien qu’elle ne réalise pas encore de profits, elle entend réaliser à terme un EBITDA d’environ 30 %. Par ailleurs, elle a mis de côté 1 million d’euros pour permettre aux indépendants de devenir actionnaires lorsque la question de leur statut juridique sera résolue. À cette date, elle mise sur une valorisation supérieure au milliard d’euros.
Le portage salarial, la sécurité pour les indépendants
Les plateformes comme Malt facilitent la recherche de missions pour les freelances, ce qui leur fait gagner un temps précieux pour la prospection et leur donne accès à un large éventail de clients. Cependant, en cas d’arrêt maladie ou de baisse d’activité due à une conjoncture inédite comme la crise sanitaire, seul le portage salarial offre une bonne protection sociale.
Le contrat de travail signé avec la société de portage donne aux consultants le statut de salarié, avec tous les avantages qui s’y rapportent. Ceux-ci incluent l’Assurance maladie, la couverture par la complémentaire santé de l’entreprise, la cotisation au régime général de retraite et la perception d’indemnités en cas de chômage.