Avec la crise sanitaire, et plus particulièrement à cause des mesures de confinement destinées à freiner la propagation du coronavirus, de nombreuses entreprises ont dû suspendre leur activité.
Conséquence directe de cette situation, des millions de salariés ont subi une chute de leurs revenus, en raison notamment de la baisse de leur temps de travail. Pour leur venir en aide, le gouvernement a instauré le dispositif de chômage partiel. Celui-ci leur permet d’être indemnisés par leurs employeurs. En contrepartie, les entreprises perçoivent une allocation forfaitaire versée par l’État et l’Unedic. Depuis son lancement, ce dispositif a fait l’objet de multiples modifications. La prochaine évolution interviendra en juin.
Les entreprises vont de nouveau devoir mettre la main à la poche
Les conséquences de la crise n’ont pas été les mêmes pour tout le monde. Si du côté des professionnels de l’immobilier les pertes déplorées sont à peu près tolérables – certains en sont même sortis gagnants –, des secteurs comme le tourisme, l’hôtellerie et la restauration ainsi que le monde du spectacle ont été lourdement impactés. Sans parler des saisonniers qui ont été privés d’une source essentielle de revenus.
Pour atténuer le choc des cessations d’activité, à la fois pour les employeurs et leurs salariés, l’État avait décidé de subventionner les indemnisations dues aux travailleurs concernés par le dispositif de chômage partiel.
Certaines entreprises, en l’occurrence celles qui ont vu leur chiffre d’affaires diminuer de plus de 60 % à cause des restrictions imposées, celles accueillant du public, les commerces ou encore celles appartenant aux secteurs S1 et S1 Bis, ont été entièrement couvertes.
Autrement dit, l’État prenait en charge l’intégralité de l’indemnité, laquelle a été fixée à 84 % du salaire net de l’employé (sauf ceux qui travaillent dans la branche de l’hôtellerie et de l’évènementiel qui ont reçu leur paie en entier jusqu’à fin avril). Dans les autres secteurs toutefois, un reste à charge de 15 % s’applique pour les employeurs.
Sur décision ministérielle, des changements vont donc avoir lieu à partir du mois de juin. Entre autres, l’État va progressivement revoir à la baisse sa participation dans les indemnisations. À cette date, les employeurs vont devoir financer 25 % de l’indemnité. Puis, ce taux passera à 40 % le mois suivant.
Le freelance comme bouée de sauvetage
Tant que la crise sanitaire ne sera pas maîtrisée, le dispositif de chômage partiel restera en vigueur, avec au fil du temps un reste à charge toujours plus important pour l’employeur. Celui-ci pourrait alors être tenté de se séparer de certains de ses salariés.
Pour prévenir cette éventualité, travailler en indépendant peut être un choix pertinent. Et comme il faudrait penser à ses vieux jours, et donc à sa retraite, il serait judicieux de recourir au portage salarial, de manière à pouvoir continuer à cotiser, mais également à bénéficier de l’assurance maladie, entre autres avantages propres aux salariés.