Pour faciliter le retour des demandeurs d’emploi sur le marché du travail, Pôle emploi propose 150 formations à suivre à distance afin d’accroitre leurs chances d’intégrer les secteurs qui recrutent. Gratuites et rémunérées selon la situation des candidats, ces formations sont suivies par un stage en entreprise. Cette offre devrait répondre partiellement aux préoccupations de l’association SNC EMPLOI concernant les difficultés d’accès à la formation pour les chômeurs.
Un catalogue de nouvelles formations très diversifié
Les nouvelles formations à distance proposées par Pôle emploi ont des contenus identiques à ceux dispensés en centre et sont sanctionnées par des diplômes de même valeur. Elles couvrent de nombreux domaines :
- le digital,
- le marketing et la vente,
- le BTP,
- les métiers de bouche,
- l’éducation et le soin des enfants,
- le commerce,
- la comptabilité,
- les langues étrangères,
- la création d’entreprises.
Des supports de cours variés sont exploités pour faciliter l’apprentissage de publics aux profils très différents :
- des sessions en ligne,
- des vidéos,
- des serious games,
- un mentorat assuré par le formateur au titre d’un suivi personnalisé.
Pour découvrir le détail de chaque formation et contacter directement l’organisme qui la propose en vue d’une inscription, il suffit de se rendre sur le site web de Pôle emploi, passer par son application mobile « Ma formation » ou se rendre sur l’emploi store, dans la rubrique « La Bonne Formation ».
Un formateur contacte le futur apprenant et établit avec lui un parcours pédagogique sur mesure. Par ailleurs, un coach ou un responsable pédagogique assure un accompagnement individualisé du stagiaire tout au long de son cursus.
Un accès complexe à la formation professionnelle pour les demandeurs d’emploi
Malgré ces avancées, l’association Solidarités nouvelles face au chômage (SNC), qui depuis 1985, accompagne les chômeurs dans toute la France, dénonce pour ces derniers un véritable « parcours du combattant » pour accéder à la formation professionnelle.
En février 2021, le pourcentage de demandeurs d’emploi en formation était de 13 % seulement, soit 16 points en dessous de celui des personnes en activité, et ce malgré une progression continue ces dernières années.
Le constat de l’association SNC EMPLOI est sans appel. Son rapport annuel contient en effet de nombreux témoignages de chercheurs d’emploi exclus de la formation. Elle a identifié trois principaux enjeux :
- la multiplicité des acteurs, qui complique le système et éparpille les informations, entraînant de la confusion et un taux élevé d’abandons et de non-recours ;
- le financement de la formation et la prise en charge des frais annexes (transport, hébergement, restauration) ;
- la situation des plus éloignés de l’emploi qui requièrent des « mesures spécifiques ».
Pour améliorer la situation, le groupe de travail recommande de faire de Pôle emploi un « interlocuteur-clé », sachant que ce service public est à l’origine de 33 % des entrées en formation des chômeurs, contre 66 % résultant d’une démarche personnelle. Ses conseillers auraient ainsi pour rôle d’orienter les demandeurs vers les formations les mieux adaptées à leur profil et leurs objectifs.
Ils préconisent en outre la mise en place d’un dispositif dédié à la reconversion des demandeurs d’emploi, un besoin accru depuis le début de la crise sanitaire. Enfin, il plaide pour la garantie de la rémunération et du financement de la formation.
Pour les travailleurs indépendants, le portage salarial permet de bénéficier des mêmes droits que les salariés classiques en matière de formation. Le statut donne accès à d’autres avantages sociaux :
- la sécurité sociale,
- la mutuelle de la société de portage,
- la cotisation au régime de retraite de base,
- l’assurance chômage,
- le cumul emploi-chômage.
Une simulation de portage salarial en ligne est conseillée pour estimer le montant du salaire en fonction du chiffre d’affaires estimé après déduction de la commission de la société, des charges sociales obligatoires et autres frais.