Au printemps 2020, à la sortie du premier confinement, l’État a relevé le plafond des tickets restaurants à 38 euros afin de soutenir un secteur durement impacté par la crise. L’arrêt de la mesure, initialement prévu pour fin août, est finalement reporté au 28 février 2022. Les observateurs saluent cette prolongation, mais critiquent le maintien d’une limitation de montant.
Extension du plafond à 38 euros des titres-restaurant
Pour venir en aide aux restaurateurs, interdits d’activité à cause de la pandémie, Bercy avait doublé le plafond journalier des titres-restaurant après le premier confinement. Les salariés pouvaient donc régler leur déjeuner avec leurs tickets ou leur carte pour des sommes allant jusqu’à 38 euros, au lieu de 19 euros auparavant.
Alors que cette mesure devait être levée au 31 août, elle restera finalement en vigueur jusqu’à fin février 2022. Ces six mois supplémentaires ravissent les professionnels, mais également les consommateurs, qui pourront même s’en servir les dimanches et jours fériés. Rappelons que les tickets, tout comme les cartes titre-restaurant, ne sont en théorie utilisables que pendant les heures de travail normales des jours ouvrés.
Déplafonnement réclamé pour doper la consommation
Si le prolongement de la mesure est salué, beaucoup réclament le déplafonnement au moins jusqu’à la date butoir de février 2022, à l’exemple de la Belgique et de l’Autriche. En effet, la poursuite du télétravail total ou partiel et la mise en place du pass sanitaire continuent de pénaliser les restaurants. Davantage de souplesse est par conséquent réclamée au gouvernement, d’autant que Bercy fait état d’une « épargne » d’environ 300 millions d’euros accumulée sur les cartes et les tickets à cause des bouleversements du monde du travail induits par la crise.
Les utilisateurs réclament également l’augmentation du plafond d’utilisation des tickets restaurants à 95 euros pour faire ses emplettes dans les magasins alimentaires. Cette disposition communiquée par le ministère du Travail en avril 2020 était très attendue, mais n’a finalement pas été concrétisée. Or, elle donnerait du pouvoir d’achat aux millions de salariés qui vont télétravailler un ou plusieurs jours par semaine et vont donc prendre les repas chez eux. Et par extension, cela boosterait la consommation alors que sur la relance économique pèse toujours la menace d’une dégradation de la situation sanitaire.
Toutefois, l’administration française semble pour l’instant réticente à une libéralisation, réticences que certains experts expliquent par la crainte de la fraude et la volonté d’un contrôle renforcé. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le fisc souhaite à terme la généralisation des cartes, dont le taux d’équipement auprès des Français n’est pour l’instant que de 30 %.
Tout comme les salariés, certaines catégories d’indépendants ont droit au remboursement de leurs frais professionnels, dont les frais de repas. C’est un des avantages du portage salarial, système qui combine les avantages de l’auto-entrepreneuriat et du salariat.
- D’un côté, le freelance est totalement libre dans le choix de ses clients et missions, et dans la gestion de son temps et son lieu d’exercice.
- De l’autre, il bénéficie d’une protection sociale complète et de divers droits comme l’assurance responsabilité civile, la prise en charge de certaines dépenses, etc.
Cet aspect sécuritaire a largement contribué à l’essor fulgurant de cette forme d’emploi, particulièrement depuis le début de la pandémie.