Les règles de calcul des indemnités de chômage resteront inchangées après le 31 octobre, selon l’annonce du ministre du Travail, Olivier Dussopt.
Cette prolongation devrait permettre de mieux évaluer l’impact de ces règles mises en œuvre depuis fin 2021. Le gouvernement n’a pas encore précisé la durée de cette nouvelle période d’observation, mais selon des sources syndicales, celle-ci pourrait aller jusqu’à la fin de l’année prochaine.
Quelques mois de recul ne suffisent pas
Selon l’explication du ministre du Travail,
Quelques mois ne suffisent pas pour évaluer l’impact des règles d’indemnisation des chômeurs.
Jusqu’ici, la réforme facilite les incitations à l’emploi et les recrutements, mais le gouvernement a besoin de plus de recul pour pouvoir prendre une décision définitive.
D’ailleurs, certains syndicats et organisations patronales demandent à ce que la réforme inclue un changement de gouvernance de l’Unédic. En réalité, ces derniers veulent disposer d’une plus grande marge de manœuvre dans les négociations.
Pour rappel, les nouvelles règles de calcul des indemnités de chômage sont entrées en vigueur début octobre 2021.
Par ailleurs, la réforme des critères d’éligibilité a été mise en œuvre début décembre. Ainsi, pour pouvoir prétendre à une indemnisation, le demandeur d’emploi doit au minimum comptabiliser 6 mois de travail, contre 4 mois auparavant.
La dégressivité de 30 % est en revanche passée de 8 à 6 mois pour les chômeurs ayant gagné plus de 4 500 euros et qui sont âgés de moins de 57 ans.
Par ailleurs, le système de bonus-malus pour les entreprises des secteurs qui recourent le plus aux contrats de travail de courte durée ne s’appliquera qu’aux cotisations du septembre 2022.
Portage salarial chômage : en choisissant le statut du portage salarial, les indépendants s’ouvrent le droit de bénéficier du chômage en cas d’inactivité.