Tous les voyants sont au vert pour le marché immobilier locatif

Le resserrement des critères d’obtention de crédit et la flambée des prix de la pierre contraignent de nombreux Français à se tourner vers la location. Les loyers sont très variables, comme le montre une analyse du marché locatif réalisée par SeLoger et publiée au 1^er juin 2022 pour les 50 plus grandes villes tricolores, qu’il s’agisse de location nue ou meublée.

Les villes les plus chères et les plus abordables selon le type de location

Sans surprise, c’est à Paris que la location meublée est la plus onéreuse. Pour un appartement de 45 m², il faut débourser 1 503 € mensuels hors charges. Lyon suit avec 931 € pour un bien équivalent, devant Bordeaux à 891 €. Nice et Cannes complètent le top 5 à 874 € et 853 € respectivement.

Pour trouver des meublés plus abordables pour la même superficie, il faut se tourner vers Calais (482 € par mois), suivi par Quimper (490 €) et Béziers (508 €).

Concernant la location nue, la capitale prend encore une fois la tête du classement avec 1 309 € mensuels, charges non comprises. À Nice, il faut compter 784 €. Deux autres villes de la Côte d’Azur suivent, en l’occurrence Cannes (765 €) et Antibes (751 €). Lyon occupe la quatrième place avec 745 €. Béziers et Quimper se retrouvent à nouveau dans la liste des villes les plus accessibles, avec 451 € et 454 € respectivement. Ils devancent Limoges, où le loyer moyen d’un appartement de 45 m² s’élève à 457 €.

Du côté des maisons, celles avec un jardin sont particulièrement prisées. Le loyer est cette fois fixé par mètre carré. Paris reste le plus coûteux (26,4 €), devant trois villes azuréennes : Antibes (20,4 €), Cannes (20,3 €) et Nice (17,4 €). Les loyers les plus bas se trouvent au Mans (8,8 €), suivi par Limoges (8,9 €), ainsi que Brest et Perpignan (9,5 €).

Des évolutions de loyer hétérogènes

C’est le cas à Angers (+8 % et +1,7 % sur un trimestre), mais aussi à Saint-Nazaire (+ 4,9 %), ainsi que Quimper et Pau (+ 4,3 %). Entre le dernier trimestre 2021 et le premier trimestre 2022, de nettes progressions sont constatées à Saint-Étienne (+2,9 %), Limoges (+ 1,8 %), mais également Avignon (+ 1,7 % comme à Angers). À Paris, la croissance ralentit, avec -0,3 % d’un trimestre à l’autre et -0,7 % sur un an.

Mis en place selon le ministre de l’Économie pour limiter l’impact de l’inflation sur le portefeuille des ménages.

Des baisses sont en revanche observées au Mans (-2,3 % sur trois mois). Le recul est moins important, entre – 1,3 et – 1,5 % à Besançon, Brest, Reims, Quimper, Cannes et La Rochelle.

Une rentabilité en nette hausse pour la location meublée

Au vu des niveaux de loyers, le rendement locatif des locations meublées ne surprend pas. À Paris, il a en effet augmenté de 7 % au premier trimestre 2022 par rapport à la même période en 2021. Le taux de remplissage est également très élevé, à 97,7 %. Ces données sont issues du nouveau baromètre de Book a Flat, agence immobilière parisienne spécialisée dans la gestion locative meublée. La tendance concerne tous les arrondissements et tous les types de biens, du studio aux grands appartements d’au moins trois chambres.

Cet engouement est dû à l’évolution des attentes de la clientèle, en particulier les jeunes. Ces logements « clés en main » permettent de s’installer immédiatement et évitent des dépenses supplémentaires en équipements. La formule convient ainsi aux besoins temporaires comme une mutation professionnelle ou un changement de situation familiale, notamment une séparation.

Cette rentabilité élevée attire de nombreux investisseurs locatifs potentiels. Outre les agences classiques, des agents indépendants leur proposent un accompagnement sur mesure.