Lors de son point sur l’état du marché de l’emploi des cadres le 7 novembre dernier, l’Association Pour l’Emploi des Cadres (APEC) Occitanie a annoncé d’importantes prévisions de recrutement. Or, les entreprises peinent à trouver les candidats dont elles ont besoin. Il en résulte des tensions sur de nombreux secteurs.
Des besoins importants de profils de cadres dans un contexte de reprise
Pour l’année 2022, l’APEC table sur un minimum de 15 700 embauches de cadres en CDI et CDD de plus d’un an dans toute la région Occitanie. Ce chiffre se rapproche de son niveau de 2019, avant la pandémie de Covid (15 890 recrutements). Cette dynamique est portée par la relance de l’activité après deux années marquées par la crise sanitaire et ses conséquences sur l’économie.
Entre juillet et septembre 2022, 10 700 offres d’emplois ont été publiées, soit une augmentation de 22 % par rapport aux 8 800 annonces recensées au cours du troisième trimestre 2019.
Les plus gros pourvoyeurs d’emplois pour les cadres pour l’année en cours sont :
- l’IT, qui représente plus d’une offre sur cinq (21 %),
- devant la R&D (20 %),
- le commercial et le marketing (13 %),
- les activités du tertiaire (13 %),
- l’industrie et le bâtiment (12 %),
- l’administration (8 %),
- les services techniques comme la logistique, la qualité, la sécurité ou encore la maintenance (6 %),
- la finance (5 %).
Des difficultés de recrutement pour 62 % des dirigeants d’entreprises
Si les besoins et les intentions sont bien réels, les candidatures sont largement insuffisantes. Un nouvel indicateur de l’Association révèle que
62 % des recruteurs anticipent des difficultés à embaucher en 2022.
À l’échelle nationale, ce sont 51 % des patrons qui déplorent ou qui s’attendent à de tels problèmes. Les secteurs les plus durement impactés dans la région de l’informatique, la Recherche et Développement, ainsi que l’exploitation tertiaire.
D’après Carole Fistahl, déléguée territoriale de l’APEC Occitanie,
Le déséquilibre entre l’offre et la demande s’explique en premier lieu par la très forte concentration des cadres sur les aires métropolitaines de Montpellier et Toulouse.
Par ailleurs, après la crise sanitaire, de nombreux cadres sont moins disposés à reprendre un emploi salarié.
L’Association note ainsi une tendance à la démission des cadres de moins de 35 ans avec moins de deux années d’ancienneté au sein d’une entreprise.
- Pour certains, le modèle ne convient plus.
- Pour d’autres, des propositions plus intéressantes ailleurs motivent le départ. C’est notamment le cas des entreprises de services du numérique (ESN) toulousaines, la concurrence imposant de gros efforts pour séduire les potentiels cadres.
Les solutions pour répondre aux besoins en compétences des entreprises
Pour répondre à cette forte demande, l’APEC recommande aux entreprises occitanes de se tourner vers des publics habituellement moins bien intégrés. C’est le cas des plus de 55 ans, des jeunes diplômés ou sus des quartiers prioritaires de la politique de la ville, des personnes en situation de handicap. Le ministre du Travail avait relayé cet appel dans le cadre d’un déplacement dans la Ville rose en octobre.
Pour accéder à certaines expertises, les entreprises se tournent de plus en plus vers les entreprises de portage salarial Toulouse.
Cette forme d’emploi a en effet connu un net essor depuis la crise sanitaire. Les indépendants le plébiscitent pour la combinaison de l’autonomie et de la sécurité, puisqu’ils ont droit à une protection sociale complète.
Pour les profils de haut niveau, c’est la solution idéale pour travailler à leur rythme et facturer des honoraires élevés avec un risque limité.
Pour les entreprises clientes, le portage salarial allie maîtrise des coûts et flexibilité, d’autant que l’APEC se dit incertaine quant à l’évolution des besoins en 2023.