On aurait pu croire qu’au XXIe siècle, les différences de traitement fondées sur le sexe, notamment dans le milieu professionnel, auraient pratiquement disparu. Force est pourtant de constater que les inégalités entre homme et femme perdurent. Au point qu’il faille encore aujourd’hui adopter des lois au niveau continental et international pour garantir un début d’équilibre. C’est par exemple le cas avec la directive « Women in boards » qui vient d’être votée par le Parlement européen.
Une décision qui a pris du temps
Le nombre de femmes à siéger à des postes d’administrateurs non exécutifs au sein des entreprises cotées de l’Union européenne reste encore relativement faible.
Ce n’est pas tant par manque de volonté de leur part d’occuper ces postes à hautes responsabilités. Cette situation découle plutôt d’une discrimination à laquelle la Commission européenne a voulu mettre fin depuis longtemps.
Il aura toutefois fallu attendre plus de dix ans pour enfin voir les choses bouger. En effet, une décision forte vient d’être prise, et qui prendra la forme d’une directive européenne.
Au moins deux postes sur cinq seront confiés à des femmes
Baptisée « Women in boards » et officiellement approuvée par la Commission européenne le 22 novembre dernier, cette nouvelle directive prévoit que, dorénavant,
40 % des postes d’administrateurs non exécutifs au sein des entreprises cotées de l’UE doivent être confiés à des femmes.
Tous postes d’administrateurs confondus, la proportion de femmes à siéger doit être de 33 %.
Avant l’adoption de cette directive, il a été constaté que l’accès des femmes aux postes décisionnels n’est pas le même au sein des entreprises cotées de l’UE.
La France affiche plutôt un bon score puisque la proportion de femmes à être membres du conseil d’administration d’entreprises cotées est de 45,3 %.
À l’inverse, Chypre fait figure de mauvais élève, avec seulement 8,5 % de femmes au conseil.
Pour information, la moyenne européenne est de 30,6 % (chiffre de 2021).
Le portage salarial : une alternative pour les femmes victimes de discrimination
On l’aura compris, même en Europe, les discriminations perdurent dans les entreprises. À compétences égales, les femmes ont plus de difficultés à accéder à un poste important que leurs homologues masculins.
Pour ne pas être tributaires du « bon vouloir » des employeurs, les femmes peuvent se lancer dans une activité indépendante et recourir au portage salarial.
Ce dispositif leur permet de préserver une totale indépendance, tout en bénéficiant de la même protection sociale que les salariés classiques (assurance maladie, protection sociale, congés payés…).