Selon un tweet d’Adam Mosseri datant du 19 janvier dernier, Instagram vient de lancer aux États-Unis un système d’abonnements payants auprès d’une dizaine d’influenceurs minutieusement sélectionnés. Cette fonctionnalité vise à permettre aux créateurs de contenus de les monétiser. Pour la plateforme, l’objectif est de fidéliser ses principaux influenceurs.
Des abonnements payants pour sécuriser les revenus des créateurs de contenu
S’inspirant de Twitch, Twitter ou YouTube, Instagram veut permettre aux créateurs de proposer des contenus exclusifs à leurs abonnés en contrepartie d’une contribution mensuelle.
Ces derniers obtiendraient un accès à des lives et des stories spéciaux marqués pas des icônes violettes. En outre, ils bénéficieraient d’un statut premium matérialisé par un badge violet apposé à côté de leur nom. Ils seront ainsi aisément identifiables par les créateurs de contenus parmi tous les auteurs de commentaires ou de messages privés.
Adam Mosseri, le numéro un de la filiale de Meta Plateforms, a indiqué qu’
Il s’agit d’un moyen d’améliorer la stabilité des revenus des créateurs.
Ces abonnements réduiraient ainsi leur dépendance aux variations de l’impact de leurs publications sur leur audience afin de leur permettre de vivre de cette activité.
Ils seraient libres de fixer leur tarif, qui se situera probablement entre 0,99 $ et 99,99 $ par mois.
Un moyen de fidéliser les plus gros contributeurs d’Instagram
Mais la manœuvre répond à un autre enjeu de taille pour les plateformes « historiques » comme Instagram ou YouTube : retenir les plus gros influenceurs. Ces dernières années en effet, beaucoup ont migré vers TikTok ou Twitch, qui permettent une plus grande proximité avec les followers. Les utilisateurs de Twitch, par exemple, peuvent faire des dons à leurs créateurs préférés et/ou prendre un abonnement payant.
À l’étude depuis novembre 2020, la fonctionnalité devrait être disponible d’ici quelque mois. En parallèle, le communiqué d’Adam Mosseri évoque l’ouverture l’Instagram à d’autres applications mobiles ou sites. La première étape sur laquelle planchent ses équipes est un dispositif permettant aux créateurs de transférer leur liste d’abonnés à des plateformes tierces.
En dépit de ces efforts, le réseau social essuie de nombreuses critiques. Il est notamment mis en cause pour son impact négatif sur la santé mentale des adolescents. Il est également épinglé pour « abus de position dominante et monopole illégal », un reproche auquel sa maison-mère doit répondre prochainement devant la justice américaine.
Le portage salarial pour sécuriser le statut des community managers indépendants
Pour gérer leurs profils et publications sur les réseaux sociaux tels qu’Instagram, les entreprises, en particulier les plus petites qui ne disposent pas d’équipes dédiées en interne, font appel à un community manager externe. De nombreux spécialistes de ce domaine choisissent d’exercer en freelance afin d’être en mesure de proposer leur expertise à plusieurs clients en même temps.
Pour sécuriser leur situation et leurs revenus, ils peuvent se tourner vers le portage salarial. Ainsi, tout en étant totalement autonomes dans le choix de leurs missions et leur organisation personnelle, ils bénéficient de la couverture sociale des salariés. D’après la définition du portage salarial, ils ont donc droit à :
- l’assurance maladie,
- la prévoyance,
- une complémentaire santé,
- la cotisation retraite,
- l’allocation chômage (sous conditions),
- aux congés payés,
- Etc…
En outre, ils perçoivent un salaire minimal imposé par la convention collective. Autant d’avantages que n’accordent pas les autres statuts d’indépendants, accessibles en contrepartie de frais de gestion prélevés par la société de portage.