La SNCF et ses salariés se trouvent dans une impasse. Alors qu’il occasionne de grandes perturbations sur le transport ferroviaire, le mouvement de grève initié par les contrôleurs et repris par les cheminots semble parti pour s’inscrire dans la durée. Or, chaque journée de grève coûte de l’argent à la compagnie, mais également aux salariés, grévistes ou pas.
La note risque d’être salée
Même si les différentes parties se dirigent vers une entente, la grève des employés de la SNCF les 24 et 25 décembre derniers aura d’ores et déjà laissé quelques traces sur les finances de la compagnie ainsi que sur le portefeuille des grévistes.
Pour la compagnie, c’était la double peine. Il lui a fallu procéder au remboursement des billets. En plus, elle a dû dédommager à hauteur de 200 % les voyageurs qui n’ont pas pu partir lors du week-end de Noël.
Le manque à gagner est énorme et, selon les estimations, cette grève va coûter jusqu’à 400 millions d’euros à la SNCF.
Pour rappel, la grève trouve sa raison d’être avec les revendications des cheminots concernant une revalorisation salariale. Or, jusqu’à maintenant, le mouvement leur coûte de l’argent plus qu’il n’en rapporte.
En effet, la compagnie a décidé de retenir les heures non travaillées sur le salaire des grévistes. Une colonne « Gains ou retenues » a ainsi été rajoutée sur leur fiche de paie. Il est question de plusieurs centaines d’euros par mois.
Les négociations semblent dans l’impasse
La grève des cheminots et des contrôleurs dure maintenant depuis plusieurs mois et les parties concernées peinent toujours à trouver un terrain d’entente.
Néanmoins, la direction a effectué un geste en direction des salariés, de manière à ramener le trafic à la normale pour les fêtes de fin d’année.
Quelle alternative pour les cheminots démissionnaires ?
Si la situation s’enlisait et que les cheminots n’obtenaient pas satisfaction, la SNCF pourrait s’attendre à une vague de démissions.
Pour les agents qui choisiraient de claquer la porte de la compagnie, il leur serait toujours possible d’envisager une reconversion professionnelle en ayant recours au portage salarial.
Par définition du portage salarial, ce contrat triangulaire met en relation trois parties, à savoir une société de portage, un professionnel indépendant et une entreprise cliente.
Ce statut à mi-chemin entre le salariat et l’entrepreneuriat permet au travailleur freelance de bénéficier des mêmes avantages sociaux que les salariés d’entreprise (couverture santé, allocation chômage, congés payés, assurance professionnelle, droit aux formations…) tout en préservant son autonomie.