Les effets de la crise sanitaire continuent à se faire sentir dans de nombreux secteurs. L’une des conséquences est la pénurie de compétences dans une diversité de métiers et à tous les niveaux hiérarchiques. L’industrie est particulièrement impactée. Bien qu’elle s’efforce de proposer des conditions plus attractives, elles peinent à trouver des candidats qualifiés.
Des difficultés de recrutement aux causes multiples
D’après une étude menée par Opinionway pour CCI France,
Près de 25 % des entreprises françaises souhaitent actuellement étoffer leurs équipes.
Les secteurs les plus demandeurs de main-d’œuvre sont le bâtiment, le commerce et l’industrie, filière où 33 % des acteurs cherchent à recruter, malheureusement avec peu de succès. La même étude révèle que 16 % des dirigeants d’entreprises dans l’Hexagone ne parviennent pas à pourvoir tous les postes.
Pour les industriels, les difficultés à l’embauche sont dues à la fois à la situation macroéconomique, à l’image vieillissante du secteur, aux conditions de travail jugées pénibles, et à la faiblesse des salaires.
De nombreuses usines recherchent aujourd’hui – en vain – des ouvriers qualifiés. Les offres d’emploi sont particulièrement nombreuses pour les trois métiers suivants : dessinateur-projeteur, technicien de maintenance des machines et équipements industriels, technicien d’usinage.
Pourtant, l’industrie multiplie les efforts pour attirer les candidats :
- une rémunération moyenne 25 % plus élevée que les autres branches du privé ;
- des conditions de travail améliorées ;
- des possibilités d’évolution rapide ;
- des perspectives de carrière intéressantes.
Faibles perspectives d’amélioration pour les secteurs sous tension
Dans un contexte de forte inflation, le salaire devient un argument clé pour séduire les recrues, pour compenser l’envolée des prix des carburants, de l’énergie, des prix à la consommation… Un patron sur trois a d’ailleurs revu sa grille salariale à la hausse. Mais contrairement aux grandes entreprises, les PME et PME n’ont pas toutes les moyens d’augmenter les salaires. 20 % des entreprises sont contraintes de maintenir leurs barèmes actuels en raison de leur santé financière, sans compter que beaucoup remboursent un prêt garanti par l’État accordé pendant la pandémie de Covid-19.
Cette situation ne devrait pas s’améliorer dans les prochains mois. Pourtant, Pôle Emploi comptabilise plus de trois millions d’inscrits sur ses listes et l’Insee anticipe un taux de chômage stable autour de 7,4 % d’ici fin 2022.
Selon certains experts, « le problème pourrait provenir de l’inadéquation des profils des demandeurs d’emploi avec les exigences des entreprises ».
Il y a aussi le désamour pour le salariat, accentué par la crise sanitaire, conduisant au phénomène de la « grande démission ».
Le recrutement est ainsi l’un des principaux enjeux des dirigeants à court terme. Car l’insuffisance de personnel a plusieurs impacts négatifs :
- le ralentissement de l’activité, cause de manque à gagner ou de pénalités financières ;
- la surcharge de travail pour les salariés présents, perturbant la gestion des ressources humaines ;
- les problèmes logistiques (retards de livraison…) ;
- la perte de clientèle ou l’obligation de refuser de nouveaux clients…
Pour accéder à l’expertise dont elles ont besoin pour des projets ponctuels, elles sont de plus en plus nombreuses à faire appel à une société de portage salarial.
- Ce partenaire leur donne accès à une communauté de consultants indépendants dans différents domaines.
- De plus, il prend en charge l’intégralité des démarches administratives relatives à l’embauche et à la gestion de ces collaborateurs externes.
Le portage salarial représente ainsi une alternative avantageuse, alliant praticité, flexibilité et maîtrise des coûts pour les entreprises clientes.