Le ralentissement économique n’épargne pas les acteurs de l’IT, dont plusieurs ont réduit leurs effectifs ou gelé les embauches depuis le début de l’été. Twilio ne fait pas exception et vient d’annoncer le licenciement de 11 % de ses salariés à travers le monde. Cette décision est motivée par la recherche de rentabilité à partir de 2023.
Des coupes nécessaires pour se recentrer sur les priorités
Entre 800 et 900 employés sur un total de 7 800 à travers le monde vont quitter Twilio au cours prochaines semaines. Jeff Lawson, son PDG, a déclaré assumer la responsabilité de ces suppressions de postes, qu’il qualifie de « sages et nécessaires ». Le groupe suit ainsi l’exemple de Microsoft, Oracle, ou encore Snap.
Durant la pandémie, dans un contexte de forte croissance, la taille des équipes a doublé. Cependant, la reprise instable post-crise sanitaire et le climat économique incertain ont pesé sur le marché. Pour preuve, avec 943,4 millions de dollars, le chiffre d’affaires du deuxième trimestre 2022 a enregistré son taux de progression le plus bas (41 %) depuis fin 2017.
Anticipant une période difficile à court terme, le groupe se transforme afin de relever les défis et tirer profit des opportunités à venir. Le groupe a ainsi identifié des investissements devenus peu pertinents, ainsi que des axes de progression majeurs. Il entend désormais se recentrer sur ces activités stratégiques, avec un objectif de rentabilité dès 2023.
La sécurité constituera certainement une des priorités après l’attaque de phishing dont la société a été la cible en août. Les pirates ont réussi à contourner son dispositif d’authentification à deux facteurs pour s’introduire dans ses systèmes internes. La société a reconnu que durant l’opération, les données de 125 clients ont été exposées.
70 et 90 millions de dollars de coût pour 800 à 900 postes supprimés
Après un « processus de sélection rigoureux », l’équipe dirigeante concentre les coupes sur les départements R&D,
Où la recherche d’efficacité impose des changements ciblés, mais aussi les services généraux et administratifs, ainsi que le « go to market ».
Les collaborateurs concernés ont déjà été informés. L’entreprise s’engage à leur verser au minimum l’équivalent de 12 semaines de salaire, auxquelles s’ajoute une semaine pour chaque année d’ancienneté. La pleine valeur de portefeuille d’actions Twilio leur est également acquise, tous les salariés détenant des parts du capital.
Selon le document remis à la SEC (organisme fédéral chargé de la réglementation et du contrôle des marchés financiers aux États-Unis), ces licenciements représentent un coût compris entre 70 et 90 millions de dollars. Ces charges seront comptabilisées sur les deux derniers trimestres fiscaux de l’exercice en cours.
Le portage salarial pour les professionnels de la tech
Pour les salariés qui ont perdu leur emploi, le portage salarial représente une option intéressante pour se mettre à leur compte tout en bénéficiant d’une protection sociale complète.
En France, cette forme d’emploi a connu un essor très rapide. Pour les non-initiés, quelle est la définition portage salarial ?
- Il s’agit d’un statut hybride entre entrepreneuriat et salariat. Le salarié porté bénéficie ainsi de droits sociaux identiques à ceux de tout salarié d’entreprise.
- En revanche, il n’est lié par aucun lien de subordination. Il est donc totalement libre dans le choix de ses clients, de ses tarifs, et de son organisation personnelle.
- En outre, la société de portage s’occupe de tout le volet administratif, permettant au consultant porté de se concentrer sur sa mission et sur le développement de son activité.