Dans un contexte de reprise post-Covid, plusieurs secteurs d’activité sont sous tension en matière d’emploi. Malgré une offre d’emploi abondante dans certains métiers, de nombreux postes restent non pourvus. Afin de remédier à ce manque de main-d’œuvre, le Conseil régional des Hauts-de-France met en place un vaste programme pour les fonctions les plus demandées.
Une offre de formation variée pour répondre aux besoins des secteurs sous tension
Pour la collectivité,
L’emploi et la formation professionnelle sont étroitement liés.
Afin de répondre aux attentes des employeurs, les Hauts-de-France allouent un budget conséquent à des formations professionnelles axées sur les métiers en tension.
Sont notamment concernés : la restauration, la construction, l’industrie, la logistique, l’agriculture, le transport de marchandises et de voyageurs, l’IT, la santé.
Les parcours proposés touchent tous les niveaux, des fondamentaux d’un métier à la certification professionnelle, ce qui augmente sensiblement les chances d’embauche. Tous les cursus se déroulent en alternance, avec une part importante consacrée à la pratique en entreprise.
Thibaut Douay, directeur de la formation professionnelle à la Région,
Souligne que « les voies d’accès sont variées : les organismes de formation, Pôle Emploi, Cap Emploi, les Espaces Proch’Info Formation, la Mission Locale, Proch’emploi ».
Des conseillers sont disponibles aux heures du bureau sur le numéro vert 0 800 026 080 pour toute demande de renseignement.
Dernier avantage et non des moindres, les stagiaires ont droit à une rémunération comprise entre 200 € à 1 932,52 €, ainsi qu’à une couverture sociale. Trois critères déterminent le montant perçu :
- l’âge,
- la situation familiale,
- les activités professionnelles passées.
Une rémunération et des perspectives d’emploi intéressantes à la clé
50 000 habitants de la région ont déjà répondu à l’appel et suivent actuellement une formation en région. Dans le détail des profils, hommes et femmes sont représentés. Les apprenants sont majoritairement jeunes : trois personnes sur dix ont moins de 26 ans et 41 % n’ont pas encore fêté leur 41e anniversaire. 25 % d’entre eux perçoivent le revenu de solidarité active (RSA).
Malgré cette initiative, les problèmes de recrutements demeurent importants. Afin d’ajuster l’offre de formation en conséquence, le Conseil régional est en discussion avec les branches pour identifier leurs réels besoins.
Pour attirer davantage de candidats, Laurent Rigaud met en avant les retombées positives du programme :
- Le taux d’insertion sur le marché du travail dans les six mois suivant la fin de la formation atteint 60 %.
- L’emploi durable (sous forme de contrats à durée déterminée ou indéterminée ou contrat d’intérim de plus de 6 mois) est passé de 53 % à 66 % entre 2020 et 2021.
Le salariat n’est pas l’unique voie d’insertion.
Les porteurs d’un projet entrepreneurial peuvent tester l’indépendance en se lançant en portage salarial à l’issue de leur formation.
Cette forme d’emploi en plein essor depuis la crise sanitaire combine en effet l’autonomie du freelance et la protection sociale liée au statut de salarié. Dans un contexte économique tendu, cette sécurité est précieuse avec l’assurance maladie, la prévoyance, les allocations familiales, la mutuelle d’entreprise, l’affiliation au régime général de retraite et l’assurance chômage.