Depuis 2018, Amazon France publie un rapport annuel de ses activités dans l’Hexagone. Pour 2021, elle annonce un chiffre d’affaires (CA) en propre de 9 milliards d’euros, en hausse de 23 % sur un an. Ses prélèvements obligatoires, qui incluent les cotisations sociales et la TVA, ont également enregistré une nette augmentation.
Des revenus et des prélèvements obligatoires en hausse
Les 9 milliards d’euros communiqués par la filiale tricolore du géant américain pour 2021 proviennent de trois sources : les ventes réalisées en propre, les commissions perçues sur le CA des revendeurs tiers présents sur sa marketplace, et enfin, la branche dédiée au Cloud computing, Amazon Web Services. En comparaison avec les 7,3 milliards engendrés l’année précédente, ses revenus affichent donc une croissance de 23 %.
En parallèle, la firme déclare « avoir contribué directement aux finances publiques à hauteur de 470 millions d’euros ».
Cette somme inclut l’impôt sur les sociétés (IS), les cotisations sociales patronales et les impôts locaux. Tout comme le CA, elle est en nette progression (+50 %) par rapport à son niveau de 2020 (310 millions d’euros). En incluant les impôts des sous-traitants, des vendeurs tiers, ainsi que la TVA et les charges sociales,
Amazon France revendique « plus d’un milliard d’euros de prélèvements obligatoires ».
En revanche, la communication du groupe se limite à ses résultats globaux. Aucune donnée n’a filtré concernant son volume d’affaires total, le montant exact de l’IS et des impôts locaux payés à l’administration fiscale française. De même, impossible de connaître les bénéfices nets dégagés sur l’ensemble de ses activités sur le territoire hexagonal. Tout juste la société a-t-elle révélé que le cloud et la publicité ont été les deux moteurs de sa croissance au deuxième trimestre.
Augmentation du portefeuille de vendeurs et des effectifs
Sur la période 2020-2021, les investissements pour les activités en France ont atteint 16 milliards d’euros, conformément aux objectifs fixés.
Avec ce chiffre, Amazon confirme son statut d’acteur de référence sur le secteur du e-commerce et plus largement, de la distribution sur le marché français.
S’agissant des vendeurs, Frédéric Duval, le patron d’Amazon France, déclare que plus de 13 000 TPE et PME tricolores proposent leurs produits sur sa place de marché. Il ajoute que « leur chiffre d’affaires moyen pour 2021 s’élève à 150 000 euros » et une centaine d’entre elles a même franchi la barre symbolique du million d’euros de CA pour la première fois.
Les effectifs sont également en hausse. Le directeur général de la filiale locale du mastodonte du commerce en ligne a annoncé la « création de 3 000 emplois supplémentaires en 2022 », ce qui porterait le nombre de salariés en CDI à 18 500 à la fin de l’exercice en cours. Néanmoins, comme la plupart des entreprises, la firme fait face à la pénurie de main-d’œuvre dans différents métiers.
Elle doit ainsi contourner les difficultés de recrutement en recourant à des alternatives comme le portage salarial, en plein essor depuis la crise sanitaire. Le succès de cette forme d’emploi est dû à son principe « hybride », qui permet aux indépendants de combiner la liberté liée à l’entrepreneuriat et la protection sociale associée au salariat.