Voté par les députés en première lecture, le texte prévoyant l’instauration d’une présomption de démission du salarié qui abandonne son poste du jour au lendemain suscite la polémique. Celle-ci vise à priver d’allocations chômage les salariés qui ont quitté leurs postes de manière volontaire.
Pour un certain nombre d’experts en droit de travail, cette mesure pénalise ceux qui subissent de fortes pressions et des injustices au travail (harcèlement, non-paiement des salaires, impossibilité de donner un préavis…).
Une mesure qui ne profite qu’aux TPE
Quelques experts ont indiqué que
L’abandon de poste ne pose problème qu’aux TPE, car ceci se répercute directement sur l’organisation de l’entreprise.
Pour les plus grandes structures, ceci pourrait en revanche débloquer des situations conflictuelles.
La mesure risque de créer davantage de problèmes, car les salariés qui n’arrivent pas à obtenir des ruptures conventionnelles chercheront d’autres motifs de licenciement pour bénéficier de l’indemnisation de chômage.
Ceci peut ainsi mener aux refus de travailler ou aux insultes aux supérieurs hiérarchiques,
A déclaré un salarié ayant déjà eu recours à plusieurs reprises à l’abandon de poste en raison d’opportunités d’emplois plus avantageuses.
Pour ceux qui aspirent à des conditions de travail plus flexibles, le portage salarial se présente comme une alternative intéressante au salariat classique et à l’entrepreneuriat.
Pourquoi opter pour le portage salarial ?
Le portage salarial est une forme d’emploi à mi-chemin entre le salariat et l’autoentreprise. Ce statut hybride associe les avantages de ces deux statuts :
- autonomie ;
- conditions de travail flexibles ;
- protection sociale (contrat de travail, allocations chômage, retraite, congés payés, assurance maladie et mutuelle, indemnités journalières, prévoyance, assurance RC pro…).
Autre avantage important : le salarié porté s’affranchit des contraintes liées à la gestion administrative, comptable et fiscale de son activité.
Le consultant est libre de choisir ses clients et de négocier avec eux les modalités d’exécution des missions et les prix de ses prestations.
Néanmoins, pour devenir salarié porté, il doit signer une convention d’adhésion et un contrat de portage salarial (contrat de travail) avec une société de portage.
Cette dernière se charge par la suite de l’établissement du contrat de prestation de service, lequel formalise la relation commerciale entre le consultant et son client. Elle s’occupe également d’autres tâches administratives et comptables, telles que la facturation, le versement des cotisations sociales ou encore l’encaissement du chiffre d’affaires et le paiement du salaire mensuel au salarié porté.