Sur les six premiers mois de 2022, le nombre de pertes d’emploi chez les entrepreneurs a enregistré une hausse de 30 % sur un an. Sur les 18 519 patrons concernés, ceux des TPE et ceux qui exercent dans l’hôtellerie, de la restauration et des débits de boisson sont les plus durement touchés.
Un bond de 30 % sur un an, avec de fortes disparités régionales
Le problème des pertes d’emplois des entrepreneurs a fait l’objet d’une étude réalisée par le cabinet Altarès pour le compte de l’association patronale GSC. D’après les données obtenues auprès des tribunaux de commerce, 18 519 patrons sont concernés.
Les secteurs les plus affectés sont l’hôtellerie, de la restauration et des débits de boisson, avec une augmentation de 60,8 % par rapport à la même période en 2021.
Les régions sont impactées à des degrés différents. L’Île-de-France est relativement épargnée (+10,2 %), à l’inverse des Hauts-de-France (+63,4 %) et de la Bourgogne–Franche-Comté (+43,5 %). De même, le type de structure influe considérablement sur le nombre d’emplois perdus. 88 % d’entre eux sont à la tête de très petites entreprises (TPE) dont le chiffre d’affaires est inférieur à 500 000 euros. Trois chefs d’entreprise sur quatre emploient moins de trois personnes. En revanche, l’étude exclut les micro-entreprises. Les patrons de PME font exception avec une baisse de 13 % pour les sociétés qui comptent entre 20 et 49 salariés et de 16,3 % pour celle dont les effectifs dépassent 50 employés.
Des pertes d’emploi corrélées aux défaillances d’entreprises
Les pertes d’emploi des patrons sont directement liées aux défaillances d’entreprises. Pour rappel, celles-ci avaient diminué de moitié en 2020 et 2021 grâce aux mesures mises en place pour protéger la trésorerie des entreprises durant la pandémie.
Mais avec l’arrêt de ces dispositifs de soutien, les dépôts de bilan se multiplient. Néanmoins, les chiffres de juillet 2022 montrent qu’en valeur, leur niveau se situe à 32 % en dessous de celui d’avant-crise. Pour Anthony Streicher, président de l’association GSC,
Le nombre annuel de pertes d’emploi de chefs d’entreprise pourrait grimper à 50 000, voire 60 000 ».
Afin d’éviter les conséquences lourdes d’une telle situation,
L’association recommande aux entrepreneurs de souscrire une assurance contre le risque de perte d’emploi auprès de compagnies privées.
Cependant, il existe une autre forme d’emploi qui permet d’exercer une activité indépendante avec un risque moindre : le portage salarial.
- Avec cette alternative innovante, il n’est pas nécessaire de créer une entité juridique spécifique ni de réaliser de gros investissements, il suffit que le travailleur signe un CDD ou un CDI avec une entreprise de portage pour démarrer.
- Il conserve toute son autonomie dans le choix de ses clients et missions, la définition de ses tarifs, la gestion de son temps.
- En parallèle, son contrat de travail lui donne droit à une protection sociale complète, identique à celle des salariés classiques, incluant : assurance maladie, complémentaire santé, cotisation retraite, assurance chômage (sous conditions), droit à la formation.