Malgré la crise sanitaire et le contexte géopolitique et macroéconomique tendu à l’échelle mondiale, le secteur de l’énergie se porte bien. Selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le nombre d’emplois y a augmenté depuis la pandémie. Fait notable, la moitié de ces 65 millions de travailleurs sont dans le domaine du renouvelable.
L’énergie, un des plus gros pourvoyeurs d’emploi en 2022
D’après l’AIE,
2 % de la population active mondiale appartient au secteur de l’énergie.
Plus de la moitié de ces 65 millions de salariés œuvre dans le domaine des énergies renouvelables (solaire, éolien…), qui a soutenu l’accélération des embauches au cours des deux dernières années. En revanche, les branches « gaz » et « pétrole », qui ont perdu une bonne partie de leur personnel durant la crise sanitaire, peinent à revenir à leurs niveaux de 2019. Et cela bien que les entreprises étoffent leurs équipes pour gérer des projets d’envergure, notamment les installations de GNL (gaz naturel liquéfié).
Pour autant, les spécialistes estiment qu’« en 2022, l’énergie prendra la tête du classement des secteurs affichant le plus fort taux de recrutement ». Les pays d’Asie concentreront 50 % des emplois, à commencer par la Chine, avec 30 % des effectifs globaux. Cette domination asiatique est attribuée au faible coût de la main-d’œuvre et à la multiplication des infrastructures sur le continent.
Tous ces arguments expliquent l’essor des pôles de production de solutions distribuées à la fois sur les marchés locaux et dans les pays étrangers. Ces solutions concernent notamment, les batteries, l’énergie solaire, ainsi que les véhicules électriques.
Une croissance de l’emploi dans l’énergie conditionnée à la formation des actifs
Selon l’AIE, « la poursuite de l’objectif Zéro émissions nettes en 2050 devrait entraîner la création d’environ 14 millions d’emplois dans les énergies propres à l’horizon 20230 ». Elle ajoute que « l’utilisation croissante des énergies renouvelables devrait faire évoluer les métiers de quelque 16 millions de personnes ».
Fatih Birol, le directeur exécutif de l’Agence,
Prédit une « nette progression de l’emploi dans les pays qui favorisent le développement local de sources d’énergie alternatives pour faire face aux difficultés actuelles ». Encore faut-il, selon l’organisation, que « les pouvoirs publics mettent l’accent sur la formation des professionnels qui exploitent ces nouvelles technologies.
Aujourd’hui, 45 % des postes dans le secteur de l’énergie requièrent des qualifications élevées, alors que cette proportion n’est que de 25 % pour l’ensemble de l’économie.
En alternative au salariat classique, de nombreux experts dans le domaine de l’énergie choisissent l’indépendance pour proposer leurs services aux entreprises. Outre les formes juridiques courantes (société, microentreprise…), le portage salarial est un statut à succès depuis quelques années.
Cette forme d’emploi hybride combine l’autonomie de l’entrepreneuriat et la sécurité du salariat, en particulier une protection sociale complète.
En outre, la société de portage se charge de tout l’aspect administratif, et fournit un accompagnement sur mesure à ses salariés portés pour le développement et la pérennisation de leur affaire.