Comme tous les autres travailleurs en France, l’autoentrepreneur cotise pour sa retraite. Pourtant, s’il ne réalise pas de chiffre d’affaires, il ne paie pas de cotisations, car les charges sociales sont directement prélevées sur le CA déclaré mensuellement ou trimestriellement.
Néanmoins, ce mécanisme présente des inconvénients, car selon la loi, l’autoentrepreneur ne peut pas valider 4 trimestres s’il n’a pas réalisé un chiffre d’affaires minimum dans l’année. Ce montant minimal varie en fonction de la nature de l’activité et fait l’objet d’une révision chaque année. En ce qui concerne l’indemnité journalière de la pension de retraite, il a droit à 54,43 euros au maximum.
Comment améliorer sa retraite en tant que travailleur indépendant ?
Le statut de l’autoentrepreneur lui permet de travailler en toute autonomie et, de ce fait, de gérer lui-même tous les aspects de son activité (administratif, comptable, fiscal, juridique).
Bien que ce statut présente de nombreux avantages, le niveau de retraite faible est reconnu comme l’un de ses inconvénients majeurs.
En optant pour le portage salarial, le travailleur indépendant bénéficie d’une meilleure protection sociale étant donné que ce statut lui donne accès à l’ensemble des avantages du salariat classique :
- contrat de travail ;
- salaires mensuels ;
- retraite ;
- indemnités journalières ;
- congés payés ;
- mutuelle ;
- prévoyance ;
- etc
Il est ainsi affilié aux caisses de retraite de base et complémentaires, alors que ses cotisations sont prélevées sur ses rémunérations de consultants et versées par la société de portage salarial. Ce qui garantit la validation des trimestres de retraite.
Vers la mise en place d’une cotisation vieillesse minimale pour les autoentrepreneurs ?
Certains élus de la Chambre haute déplorent les faibles droits à la retraite des autoentrepreneurs et demandent à l’exécutif d’étudier la possibilité de mettre en place une cotisation minimale vieillesse pour cette catégorie de professionnels.
Ceci vise à valider leur droit à la retraite.
Bien que le ministre des Comptes publics ne soit pas ouvertement opposé à cette idée, il reste sur la réserve. Selon lui, cette initiative pourrait favoriser la non-déclaration des activités générant de faibles chiffres d’affaires.