Les chiffres communiqués par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son dernier rapport montrent le dynamisme du secteur de l’énergie. Ce marché devrait peser 650 milliards de dollars à l’horizon 2030. L’emploi se porte également très bien avec 65 millions de personnes à travers le monde qui travaillent dans ce domaine.
Des retombées positives sous différentes formes sur l’économie
La plupart des pays se sont lancés dans la transition écologique afin de contribuer à l’atteinte des objectifs de développement durable fixés par l’ONU et les engagements pris dans l’Accord de Paris. Ce mouvement de grande ampleur va bénéficier à l’économie sur plusieurs aspects.
En premier lieu, les projets de technologies d’énergie vertes vont générer des investissements importants.
Selon l’AIE,
Mis ensemble, ceux-ci représentent deux tiers des investissements nécessaires à l’atteinte de l’objectif de décarbonations.
En matière d’emploi, 2 % de la population active mondiale travaille aujourd’hui dans le domaine l’énergie.
Et les experts anticipent des millions de créations d’emplois supplémentaires afin d’accélérer la lutte contre le changement climatique. Elle affirme même que
Le nombre actuel de salariés dans ce secteur dépasse son niveau d’avant la crise sanitaire.
Des créations d’emploi massives, non sans défis
D’après l’agence,
14 millions des futurs recrutements se feront dans les énergies renouvelables (solaire, éolien…)
À l’horizon 20230 ». Ces dernières années, ces segments ont été les moteurs des créations d’emploi, et représentent désormais 50 % des effectifs. Cette progression s’est faite au détriment du gaz et du pétrole, dont le nombre de salariés, après une chute due à la pandémie, n’est pas encore revenu à la normale, et ce en dépit des embauches pour les infrastructures de gaz naturel liquéfié (GNL).
En parallèle, la formation des salariés est primordiale, sachant que les fonctions de 16 millions de travailleurs vont évoluer pour s’adapter aux énergies propres.
D’ores et déjà, la proportion de travailleurs occupant des postes hautement qualifiés à travers le monde est de 45 % dans l’énergie, contre seulement 25 % pour l’ensemble de l’économie.
Les organisations font pourtant face à des difficultés de recrutement. De plus, les professionnels sont nombreux à privilégier le freelancing afin de profiter de plus d’autonomie et de toucher des revenus confortables, la demande de compétences étant très forte dans leur domaine.
Et avec l’essor du portage salarial, qui allie indépendance et protection sociale complète, le salariat est d’autant moins attractif pour les meilleurs profils.
Les enjeux majeurs liés à l’énergie, notamment les sources renouvelables
L’agence soulève néanmoins quelques risques, à commencer par la guerre en Ukraine, cause de crise énergétique, notamment en Europe. Plus que jamais, les États doivent diversifier leurs sources d’approvisionnement. Elle soulève également
L’importance de pratiques propres et qui ne nuisent pas aux populations vulnérables ».
Enfin, l’AIE alerte sur
Le problème écologique provoqué par l’extraction et la production des minéraux indispensables au fonctionnement de ces technologies, sans compter la dépendance sur quelques pays où ils sont concentrés.
Elle mentionne entre autres le cobalt, dont la RDC fournit 70 %, ou encore le lithium utilisé dans les batteries électriques, que seuls trois pays exportent.
Un autre problème de concentration concerne les panneaux solaires ou les batteries électriques, filière dominée par la Chine. L’Asie devrait accaparer plus de la moitié des emplois dans l’énergie, dont 30 % du total pour L’Empire du Milieu, qui attire les investisseurs avec ses infrastructures et sa main-d’œuvre bon marché. Des pôles industriels, en particulier pour la production de batteries, de véhicules électriques et l’énergie solaire, agissent pour le marché intérieur et l’export.