Non, tous les pays d’Europe n’ont pas adopté l’euro comme monnaie nationale. Cependant, le nombre d’« irréductibles » continue de diminuer. Contrairement au Royaume-Uni qui a tout fait pour sortir de la zone euro, la Croatie œuvre pour y entrer, et ce, avec succès. En consentant à abandonner sa monnaie nationale au profit de l’euro, elle officialise son entrée dans l’espace Schengen.
L’euro comme principale monnaie croate depuis le 1er janvier 2023
En juin 2022, la Commission européenne avait publié un rapport de convergence dans laquelle elle expliquait que la Croatie remplissait toutes les conditions exigées pour adhérer à la zone euro. Cette décision fait suite à une évaluation stricte de la politique monétaire croate pendant deux ans.
Ainsi, en l’espace de deux ans, l’ex-République yougoslave a réussi à :
- préserver la stabilité de ses prix ;
- assainir ses finances publiques ;
- stabiliser son taux de change ;
- maintenir ses taux d’intérêt à long terme en dessous des limites fixées.
Cet État des Balkans a ainsi annoncé l’adoption officielle de l’euro comme monnaie nationale depuis le 1er janvier 2023.
Les habitants sont d’ores et déjà invités à convertir en euros les kunas en leur possession. Le taux de change a été fixé à 7,5345 kunas pour un euro.
Pour rappel, le dernier pays à avoir intégré la zone euro avant la Croatie fut la Lituanie en 2015. Après la Croatie, ce sera peut-être au tour de la Bulgarie d’adopter la monnaie unique. Des pays comme la Pologne et la Hongrie restent cependant inflexibles et attachés à leur devise nationale.
La vie des travailleurs indépendants simplifiée
L’espace Schengen est une zone où les personnes et les marchandises peuvent circuler librement, même en traversant des frontières.
Pour les travailleurs croates qui ne veulent pas se limiter à leur pays pour trouver un emploi, l’adhésion à la zone euro est d’une importance capitale.
Et pour leur faciliter encore plus la tâche, il existe le portage salarial international.
Par définition, le portage salarial est un accord tripartite conclu entre un travailleur indépendant (salarié porté), une société de portage salarial et une entreprise cliente (donneuse de mission).
Le salarié porté bénéficie de tous les avantages relatifs à son statut de salarié, mais avec l’indépendance en prime.
Grâce au portage salarial international, il a la possibilité d’accomplir une mission à l’étranger et d’être soumis à l’imposition dans le pays d’accueil. Il lui appartient ainsi de vérifier qu’il remplit tous les critères pour bénéficier du régime fiscal du pays d’accueil.