Le plan d’investissement des États-Unis sur la transition climatique inclut des mesures que l’Europe juge « discriminatoires » pour ses constructeurs automobiles. Le protectionnisme américain risque en effet de freiner drastiquement les exportations de voitures électriques européennes de l’autre côté de l’Atlantique. L’UE entend ainsi se battre contre le texte.
Des subventions discriminatoires pour les entreprises européennes
L’Europe craint d’avoir de grosses difficultés à exporter ses véhicules aux États-Unis en raison du plan mis sur pied par l’administration Biden pour la lutte contre le changement climatique ratifié à l’été dernier. Le budget correspondant – 370 milliards de dollars – est le plus important jamais alloué à la question climatique.
L’Inflation Reduction Act prévoit la fabrication d’éoliennes, de panneaux solaires et d’automobiles zéro émission. C’est sur ce dernier point que s’insurgent les Européens. En effet,
Le plan promet un crédit d’impôt pouvant atteindre 7 500 dollars pour les acquéreurs d’un véhicule électrique construit sur le territoire nord-américain et doté d’une batterie également Made in America.
L’Union européenne juge ainsi le texte inacceptable en l’état, car extrêmement protectionniste. Valdis Dombrovskis,
Commissaire européen au Commerce, pointe notamment du doigt des subventions vertes discriminatoires pour les acteurs européens des filières automobiles, de la production de batteries, des énergies renouvelables, ainsi que des industries à forte intensité énergétique.
Pour l’heure, elle n’a pas engagé de poursuite devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC), privilégiant une « solution négociée ». La question a néanmoins été abordée par les ministres européens du Commerce au cours d’une réunion à laquelle était invitée Katherine Tai, ambassadrice au Commerce pour les États-Unis. Un groupe de travail avec des représentants des deux parties a été monté pour tenter d’apporter une réponse à ce problème. Selon Valdis Dombrovskis,
D’autres pays, à l’exemple du Japon et de la Corée du Sud, se penchent également sur la question.
Un statut identique à celui du Canada comme base des négociations
Les Vingt-Sept visent l’obtention d’un statut identique à celui du Canada et du Mexique. En effet, selon Jozef Sikela,
Les avantages accordés à ces deux pays sur leur production sont les mêmes que ceux des acteurs américains. Il ajoute que la négociation de ce statut constitue une base pour les discussions.
À l’issue de la rencontre de Katherine Tai avec les ministres européens à Prague, le responsable tchèque a salué « la bonne volonté des deux parties » et se montre plutôt confiant.
Il a néanmoins martelé l’importance d’une coopération étroite comme des alliés stratégiques, d’autant que le contexte géopolitique et économique est complexe. La guerre en Ukraine et la crise énergétique font partie des problèmes qui pèsent sur l’Europe et sur ses relations avec ses partenaires, notamment les États-Unis.
Ces dernières années, Bruxelles et Washington s’étaient opposés plusieurs fois devant l’OMC sur différentes questions, entre autres les droits de douane appliqués à l’entrée du territoire américain de l’acier européen, et les aides au géant de l’aviation américain Boeing. Berlin a de son côté brandi la menace d’une « guerre tarifaire » transatlantique, dans la mesure où sont touchés certains des fleurons de son industrie automobile, comme BMW, Volkswagen et Mercedes.
En France, l’économie verte avec ses multiples secteurs est en plein essor et les conflits avec les partenaires commerciaux ne manquent pas d’interpeller les professionnels. De plus en plus d’entreprises sollicitent des experts indépendants,
Dont beaucoup exercent en portage salarial pour la qualité de la couverture sociale, pour accompagner leurs projets de développement, notamment à l’international.