Le secteur de la technologie américain traverse actuellement une mauvaise passe. Cela se traduit par des licenciements massifs chez les géants du web, tels que Snapchat, Meta, Twitter ou Amazon. La firme de Jeff Bezos vient d’ailleurs d’annoncer un vaste plan social qui concerne ses sites aux États-Unis, mais également ses filiales en Europe. Ainsi, ce seront quelques 18 000 salariés qui vont perdre leur emploi à partir du 18 janvier, date à laquelle le groupe va les informer de cette décision.
Un contexte économique incertain
Alors qu’en novembre dernier, le géant du commerce en ligne prévoyait de supprimer 10 000 postes, ce chiffre a finalement été révisé à la hausse.
Après avoir doublé sa masse salariale entre début 2020 et début 2022 pour répondre à la demande exceptionnelle durant la pandémie, l’entreprise américaine est contrainte de réduire ses effectifs face à l’incertitude économique.
Andy Jassy, directeur général d’Amazon, estime que le groupe est dans une phase de correction après une période de forte croissance ». Il a précisé que ces changements vont contribuer au renforcement de la structure de coûts, nécessaire pour pouvoir poursuivre les opportunités à long terme.
Bénéfice net en baisse
Dans ce secteur en crise, ce plan de licenciements bat tous les records au vu des annonces de suppression de postes des autres acteurs.
Toutefois, rapporté au nombre de l’effectif total d’Amazon en septembre dernier (1,54 million dans le monde, hors travailleurs saisonniers embauchés durant les périodes sous tension), ce chiffre peut sembler insignifiant (à peine 1 %).
Pour donner un ordre d’idée, le taux de réduction du personnel avoisine les 13 % chez Facebook, 20 % chez Snapchat et même 50 % chez Twitter.
Le bénéfice net du géant de la distribution a chuté de -9 % sur un an au troisième trimestre 2022. Au quatrième trimestre, la prévision de croissance du groupe en novembre oscillait entre +2 % et +8 % en glissement annuel. Ce qui est très en deçà de ses résultats habituels.
Concernant le bénéfice opérationnel, celui-ci pourrait se situer entre 0 et 4 milliards de dollars, s’il était de 3,5 milliards à la même période de l’année dernière.
Bon à savoir : les salariés récemment licenciés et qui souhaitent travailler en tant que travailleurs indépendants peuvent opter pour le portage salarial.
Les avis positifs sur ce dispositif sont nombreux, mettant en avant les différents avantages qu’il offre (protection contre les risques professionnels, sécurité sociale, gestion administrative et financière simplifiée, possibilité de bénéficier d’un accompagnement pour la prospection de missions…).