Les taux de crédits immobiliers en hausse pourraient compromettre les projets des Français

Après des mois d’inflation, les Français se montrent pessimistes quant à l’avenir et s’attendent à son maintien à un niveau élevé en 2023. Dans ce contexte, les taux d’intérêt devraient également poursuivre leur remontée. Aussi, bien que l’immobilier reste leur investissement préféré, près de 3 ménages sur 4 pourraient renoncer à leur projet ou le reporter si le taux des crédits immobiliers atteint 2 %.

Des projets remis en question à partir de 2 % d’intérêts

Les conclusions de l’enquête commandée par le réseau d’agences immobilières Laforêt à Opinionway sont édifiantes. Intitulé « Les Français, l’inflation et l’immobilier », le rapport révèle que

91 % des Français attendent une nouvelle augmentation de l’indice des prix à la consommation en 2023.

Pour deux sondés sur trois, « l’inflation dépassera 4 % ». Si cette hypothèse se vérifie, les taux d’intérêt resteront orientés à la hausse.

29 % d’entre eux renonceraient à devenir propriétaires avec un taux à 2 % et la même proportion abandonneraient sur la banque facturait 3 % d’intérêts ou plus. Seuls 15 % des répondants ont déclaré qu’il faudrait un taux de 4 % pour leur faire changer d’avis. Malgré tout, un peu plus d’un quart des ménages (26 %) iront au bout de leurs intentions, indépendamment du taux proposé par les établissements prêteurs.

La pierre reste le placement préféré des Français

Ces conditions moins attractives par rapport aux années précédentes risquent de freiner le dynamisme du marché. Pour autant, la pierre reste une valeur sûre pour les Français. Interrogés quant au placement qu’ils estiment le plus rentable en 2023, 39 % des ménages ont cité l’immobilier, dont 33 % dans un bien physique et 6 % l’achat de parts d’une SPCI. Cette confiance est encore plus marquée chez les moins de 35 ans, puisque 41 % d’entre eux considèrent un investissement dans le locatif comme le placement le plus rémunérateur cette année, à 11 points au-dessus des Français de plus de 35 ans.

Les valeurs mobilières sont beaucoup moins populaires. Seulement 22 % des sondés ont mentionné les placements bancaires, contre 18 % qui envisagent de souscrire un contrat d’assurance vie et 11 % qui se tourneraient vers les marchés financiers.

Les conseillers en gestion du patrimoine et experts en produits financiers sont aujourd’hui nombreux à exercer en indépendants.

Lorsqu’ils proposent leurs services aux entreprises, ils peuvent opter pour le statut de salarié porté.