L’IRA (Inflation Reduction Act) mis en œuvre par les États-Unis inquiète beaucoup l’Union européenne. Pour rappel, il s’agit d’un plan qui prévoit des avantages fiscaux et des bonifications aux industries vertes qui choisissent de s’implanter sur le sol américain. Selon Bruxelles, ces mesures constituent une menace pour les investissements dans le secteur industriel en Europe, et il se pourrait que la Commission se penche vers l’instauration d’un modèle européen de l’IRA.
La souveraineté européenne au centre des préoccupations de l’UE
L’Europe veut réduire autant que possible ses dépendances envers d’autres pays et défendre sa souveraineté.
Depuis quelque temps,
Bruxelles se lance dans l’assouplissement des règles qui régissent le marché unique, lesquels interdisent les aides de l’État.
La protection du marché de l’extérieur devient actuellement une des priorités de l’UE, et pour cela, elle a annoncé une révision de ces règles.
Parmi les changements qui seront opérés dès 2023 figurent les contrôles des grands groupes subventionnés par des pays non européens. Plus question de laisser ces sociétés racheter librement des entreprises européennes.
Cette mesure cible en particulier les géants américains qui mènent depuis de nombreuses années une stratégie d’expansion mondiale en recourant à des opérations de fusion-acquisition.
Pour l’heure, l’établissement d’une prime à l’achat européen (Buy European Act) n’est pas encore confirmé.
Les discussions entre les pays membres se poursuivent en vue de pouvoir riposter immédiatement contre l’IRA.
Si la souscription d’une dette commune semble ne pas faire l’unanimité, un consensus sur les investissements communs pourrait se forger.
Quelles que soient les mesures adoptées par Bruxelles, celles-ci devraient forcément inciter les industries européennes à rester dans le Vieux Continent.
Quid des professionnels du secteur industriel en Europe ?
Pour les professionnels, la solution la plus simple pour s’adapter à l’évolution constante de la situation est de travailler à leur compte.
Mais il convient en même temps de s’assurer une protection sociale adaptée à leurs besoins.
Pour cela, le portage salarial se présente comme une alternative intéressante à la création d’une entreprise individuelle.
Cette forme d’emploi hybride met en relation le consultant, l’entreprise cliente et la société de portage salarial. Cette dernière se charge de la gestion administrative et comptable de l’activité du consultant après la signature d’un contrat de travail entre les deux parties.