La Commission européenne exprime son inquiétude face à la pénurie de main-d’œuvre en France, mettant en évidence les déséquilibres macroéconomiques et les difficultés de recrutement dans plusieurs secteurs clés. L’agriculture, la restauration, l’hôtellerie et d’autres domaines d’activité souffrent d’un manque de travailleurs qualifiés, malgré les efforts de formation et de reconversion professionnelle.
Les inquiétudes de la Commission européenne
Lors du Conseil « Emploi et affaires sociales » (EPSCO) qui s’est tenu à Luxembourg le 12 juin dernier, le ministre français du Travail, Olivier Dussopt, a réagi aux préoccupations exprimées par la Commission européenne au sujet de la pénurie de main-d’œuvre en France. Il a affirmé avec détermination :
Nous sommes pleinement mobilisés sur cette question .
Ces inquiétudes ont été soulevées lorsque la Commission a publié ses recommandations spécifiques pour la France dans le cadre du Semestre européen en mai dernier, une initiative visant à coordonner les politiques économiques, sociales et budgétaires des États membres de l’UE.
La Commission européenne souligne la persistance de plusieurs obstacles, dont la faible participation des personnes non qualifiées sur le marché du travail, une problématique spécifique à la France en comparaison d’autres pays européens.
En outre, la Commission rappelle dans ses conclusions que la pénurie de main-d’œuvre dans les domaines clés de la transition verte représente un frein aux avancées de la France vers l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050.
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Réponse du gouvernement français
Le gouvernement français a entrepris plusieurs actions pour faire face à cette pénurie de main-d’œuvre.
Olivier Dussopt défend les réformes en cours, telles que la révision des règles de l’assurance-chômage, qui vise à encourager les demandeurs d’emploi à retrouver un emploi plus rapidement. Le plan d’investissement dans les compétences et le projet de loi pour le plein-emploi sont également cités comme des mesures efficaces pour résoudre les problèmes de recrutement.
D’après les statistiques de Pôle emploi pour l’année 2023, une proportion historiquement élevée de 61 % des processus d’embauche est qualifiée de « difficile ». Parmi ces cas, 85 % des employeurs expriment des préoccupations quant à l’insuffisance de candidats, tandis que 79 % d’entre eux font part de l’inadéquation des profils.