Bien que l’activité soit globalement soutenue, les artisans du bâtiment confirment les craintes de ralentissement des mises en chantier, et cette détérioration s’étend désormais à la rénovation, selon les constatations de la Capeb. Les signes d’un ralentissement économique dans le secteur du bâtiment se multiplient.
Les commandes se raréfient depuis un an
Dès le début de l’année 2023, les constructeurs de maisons individuelles avaient sonné l’alarme face à une baisse des contacts commerciaux, alors que les taux immobiliers et les coûts de construction étaient en hausse.
La dégradation des carnets de commandes, observée depuis un an, s’est confirmée au premier trimestre,
Selon les indicateurs de la Capeb Bretagne, un groupement professionnel réunissant les artisans et les petites entreprises du bâtiment.
La durée moyenne des carnets de commandes est passée de 5,7 mois à 5,1 mois en un an,
D’après les témoignages des membres interrogés.
Mais les artisans ne chôment pas
Malgré ces constatations,
Le volume d’affaires a continué de croître au premier trimestre, augmentant de 2 % au niveau régional, ce qui dépasse légèrement la moyenne nationale de 1,5 point.
La confédération souligne que 62 % des artisans interrogés ont déclaré un niveau d’activité favorable ou très favorable.
Cette progression est principalement due à une forte demande en matière d’entretien et de rénovation, tandis que les constructions neuves ont enregistré une baisse de 21,7 % sur la même période.
Au premier trimestre, le nombre de permis de construire a enregistré une baisse de 40 %, poussant les professionnels de la construction à des perspectives défavorables.
Moins d’embauches
La trésorerie des entreprises connait une forte tension, à en croire les indicateurs de conjoncture. 20 % des artisans font face à des difficultés financières, principalement en raison d’une diminution de leurs marges, d’après 36 % des professionnels interrogés. En conséquence, près de la moitié des artisans préfèrent ne pas demander de révision de leurs devis afin de maintenir leur niveau d’activité, même si la situation varie d’un corps de métier à l’autre.
Cette situation défavorable a des répercussions sur les investissements et l’emploi, bien que le niveau d’emploi devrait se maintenir. En raison de la baisse de l’activité dans le secteur de la construction et des prévisions économiques, seules 7 % des entreprises ont cherché à recruter au cours du premier trimestre, et la proportion d’embauches urgentes a diminué de six points, ce qui contraste avec la situation du marché de l’emploi il y a un an.
Le portage salarial comme solution
Si les entreprises sont plus réticentes à embaucher, elles ne sont pas contre le fait de faire appel à des travailleurs indépendants, lesquels peuvent être employés de manière ponctuelle.
C’est pour cette raison que le portage salarial apparait comme le dispositif idéal pour le travailleur.
En plus de résoudre la pénurie d’embauche, le portage salarial lui permet de bénéficier d’un accompagnement de qualité, en plus de leur garantir un revenu stable et une bonne protection sociale.
Cerise sur le gâteau, il n’est pas nécessaire de signer un contrat de travail en bonne et due forme. L’artisan peut commencer à travailler après la signature d’une convention de portage.