BNP Paribas : lancement de la première phase de son opération de rachat d’actions

La première tranche du programme de rachat d’actions de BNP Paribas pour 2023, qui couvrira un montant maximum de 2,5 milliards d’euros, a débuté le 3 avril dernier et prendra fin au plus tard le 3 août. Cette opération a reçu l’approbation de la Banque centrale européenne et une seconde tranche est prévue pour le second semestre 2023 pour un montant total de 5 milliards d’euros.

10 milliards d’euros pour les actionnaires

Dans un environnement particulièrement agité pour les institutions bancaires européennes, ballotées entre les déboires de SVB et les incertitudes pesant sur les banques régionales, BNP Paribas va pouvoir bénéficier d’un soutien de taille.

Cette première tranche représente un montant maximum de 2,5 milliards d’euros, soit 3,7 % de sa capitalisation actuelle, en vue de les annuler.

BNP Paribas s’est fixé un objectif ambitieux de distribuer un total de 10 milliards d’euros à ses actionnaires cette année, répartis entre 5 milliards d’euros de dividendes en numéraire et 5 milliards d’euros via des rachats d’actions.

Grâce à cette stratégie, le rendement de l’action devrait augmenter de manière significative pour atteindre 13 % en combinant les deux éléments. Faut-il rappeler qu’en 2022, la banque avait versé 4,5 milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires, représentant ainsi 7 % de sa capitalisation moyenne.

Pour mener à bien ses opérations de rachats d’actions, la BNP pourrait faire appel à une entreprise de portage salarial qui se chargera de lui fournir les compétences et expertises nécessaires sans avoir à supporter les coûts d’une embauche permanente.

Les programmes de rachat d’actions des banques sont encouragés par la BCE

En effet, la banque italienne Unicredit a également obtenu le feu vert de la Banque centrale européenne pour son propre programme de rachat d’actions de 3,34 milliards d’euros, tandis que la banque espagnole BBVA a annoncé son intention de racheter des actions pour un montant pouvant atteindre 1 milliard d’euros.

Les perspectives du secteur bancaire suscitent l’optimisme des investisseurs qui s’attendent à de nouveaux rachats d’actions de la part de grandes banques comme HSBC, ING et KBC, prévus pour début mai.

Cependant, la BCE, gardienne de la stabilité financière en Europe, a récemment lancé un appel aux établissements de la zone euro pour qu’ils préservent leur capital face à l’incertitude économique grandissante.