Le droit à l’avortement est acquis depuis un bon nombre d’années maintenant, mais les femmes qui y ont recours sont encore montrées du doigt ou victimes d’injustices, notamment dans le cadre professionnel. Aujourd’hui, un collectif milite pour que les femmes ayant eu recours à une IVG (Interruption volontaire de grossesse) puissent obtenir des congés sans condition et surtout sans perte de revenus.
Un traitement similaire à celui des femmes victimes de fausses couches
Il est compliqué de faire évoluer les mentalités, notamment sur des sujets aussi sensibles que l’avortement. Autant il est facile de ressentir de l’empathie pour les femmes ayant subi une fausse couche, autant la société voit toujours d’un mauvais œil une femme ayant interrompu volontairement sa grossesse.
L’IVG est souvent perçue par certains comme un acte subversif lié à une sexualité débridée ou à une gestion anarchique de la fertilité.
Dans certaines entreprises, des jours de congés sont prévus pour les femmes ayant perdu involontairement leur bébé avant 22 semaines de grossesse. Par contre, aucun dispositif n’est mis en place pour soutenir les femmes qui ont eu recours à une IVG.
Un collectif composé d’une trentaine de femmes et d’hommes exige aujourd’hui que cette injustice soit réparée et que le droit fondamental des femmes à mettre fin à leur grossesse soit reconnu.
Les exigences portent notamment sur le droit au congé payé, que ce soit pour les salariées classiques ou bien celles en portage salarial.
Des associations militent pour l’accès à la pilule abortive
Récemment, les associations de défense des droits des femmes ont alerté les pouvoirs publics sur la pénurie de pilules abortives dans les pharmacies en France. À ce jour, aucune réponse n’a été obtenue.
Cette situation mérite une attention particulière, étant donné que l’avortement médicamenteux est la méthode la plus couramment utilisée (représentant 76 % des cas recensés en 2021).
Divers organismes et associations de défense du droit à l’IVG ont lancé une pétition en ligne en faveur d’un « état d’urgence sanitaire en matière d’accès à l’IVG » et des mesures soient prises en conséquence.