« Un revirement salutaire » : voilà qui résume assez bien la politique industrielle de la France. Après plusieurs décennies de désindustrialisation, l’industrie française a connu une légère reprise ces dernières années, et le gouvernement actuel s’est engagé à poursuivre cette dynamique avec son projet de loi « industrie verte ». Ces efforts visent à refaire de la France une grande nation industrielle. Pour autant, face aux nombreux freins structurels auxquels se heurte la réindustrialisation française, il apparaît légitime de s’interroger sur la pertinence de cet objectif.
Réindustrialisation française : une dynamique amorcée vers les années 2010
Aujourd’hui, l’industrie représente 13,5 % du PIB français et emploie plus de 3 millions de personnes. D’après le gouvernement, les actions menées dans le cadre de la réindustrialisation ont permis la création de 80 000 emplois en 2021 et 2022.
Cependant, on ne peut pas parler de « réindustrialisation » sans évoquer également la « désindustrialisation ». Cette dernière a commencé en France dans les années 70 et s’est accélérée au début des années 2000, conduisant à la destruction de son tissu industriel.
Cette désindustrialisation n’a pris fin qu’au début des années 2010, lorsque les politiques ont pris conscience qu’un nombre trop élevé d’emplois étaient perdus. L’Hexagone a alors changé de stratégie et entamé le processus de réindustrialisation.
Une renaissance industrielle fragile
La réindustrialisation a commencé dès 2016/2017, bien avant l’arrivée d’Emmanuel Macron à la présidence, avec des signaux modestes, mais tangibles. La pandémie de Covid-19 a accéléré la prise de conscience de la nécessité de retrouver une certaine souveraineté industrielle.
Cependant, les freins à la réindustrialisation restent nombreux, notamment la pénurie de main-d’œuvre et les marques laissées par plusieurs décennies de désindustrialisation.
L’objectif de refaire de la France une grande nation industrielle sera donc plus difficile à atteindre que prévu.
L’industrie et le portage salarial
Le regain de dynamisme de l’industrie offre également des opportunités aux travailleurs indépendants souhaitant exercer en tant que consultants.
Le portage salarial constitue une solution intéressante pour les consultants industriels, leur permettant de sécuriser davantage leur activité en bénéficiant des avantages du statut de salarié tout en préservant leur autonomie.
Il est recommandé d’effectuer une simulation portage salarial pour mesurer précisément les bénéfices offerts par ce statut salarial.