En 2022, la FIFA a accordé des prêts de plusieurs millions de francs suisses à des villes comme Genève, Lausanne et Neuchâtel, révèle le média de service public RTS. Un procédé parfaitement légal, mais qui fait couler beaucoup d’encre après les nombreuses polémiques autour de l’organisation du dernier Mondial au Qatar.
Des prêts à taux zéro
150 millions de Francs suisses pour Genève, 100 millions pour Neuchâtel, 40 millions accordés à Lausanne… plusieurs localités suisses ont eu recours à des prêts auprès de la FIFA au cours de l’année écoulée.
Ces crédits sans frais ni intérêts ont été réalisés via la plateforme financière en ligne Loanboox, laquelle met en relation des emprunteurs avec des organismes prêteurs de droit privé ou public.
Si pour ces villes, emprunter à la FIFA est donc fondé, au vu des conditions de financement très favorables, c’est leur démarche quelque peu contradictoire qui pose question.
En effet, il convient de rappeler qu’en signe de contestation, de nombreuses collectivités suisses, dont Lausanne, ont refusé d’aménager des fan-zones pendant de la Coupe du monde au Qatar ? Dès lors, pourquoi emprunter à la FIFA ?
Plusieurs responsables locaux avancent des raisons purement économiques. De son côté, la FIFA y trouve aussi son compte. En effet, pour cette institution, accorder des prêts à taux zéro reste plus avantageux que de laisser dormir son argent sur un compte courant à la banque.
La FIFA envisage de ne plus prêter
Quoi qu’il en soit, les remous autour de cette affaire ont conduit l’organisation mondiale de football à revoir sa position, c’est-à-dire à ne plus accorder ce type de prêt à l’avenir.
Un coup dur pour certaines villes comme Berne qui, en six ans, a déjà reçu 1,8 milliard de francs de la FIFA.
Après la pandémie, la Confédération suisse, les cantons ainsi que les communes ont mis en place des dispositifs de soutien en faveur des entreprises et des indépendants touchés par la crise. Ces derniers s’intéressent de plus en plus au portage salarial qui leur offre de multiples avantages. Outre la flexibilité opérationnelle, un contrat de portage donne droit à une protection sociale optimale.