Afin d’encourager les chômeurs à reprendre une activité professionnelle, le gouvernement souhaite lever les obstacles financiers qui pourraient les dissuader. Pour ce faire, un projet visant à instaurer une prime de reprise d’activité est actuellement à l’étude. Cette proposition a été présentée par le Haut-commissaire à l’emploi et à l’engagement des entreprises, Thibaut Guilluy, dans son rapport sur la mise en œuvre de France Travail.
Lever les freins au retour à l’emploi
La mise en place de cette mesure vise à lever les freins au retour à l’emploi. Dans la plupart des cas, la reprise d’une activité génère des coûts qui ne sont pas couverts en totalité par les aides existantes.
Pour l’heure, il existe différentes aides individuelles attribuées à certains demandeurs d’emploi qui décident de reprendre une activité professionnelle, mais d’après Thibaut Guilluy,
Celles-ci ne permettent de résoudre que partiellement les problèmes financiers auxquels ces derniers font face lors du retour à l’emploi.
Il est ainsi nécessaire de mettre en place un nouveau dispositif offrant une meilleure couverture, lequel est prévu entrer en vigueur au 1er janvier 2025.
Le ministère du Travail prévoit de verser cette prime de reprise d’activité à 50 000 demandeurs d’emploi en complément des dispositifs existants.
Bien que les organisations syndicales se soient montrées favorables à cette initiative, leurs représentants déplorent le fait qu’il faudrait patienter jusqu’en 2025 pour y accéder.
D’autre part, ils ont souligné qu’un budget supplémentaire doit être affecté à cette nouvelle mesure. Ceci ne devrait pas tout simplement regrouper les dispositifs déjà existants.
Reprendre une activité via le portage salarial
Les demandeurs d’emploi peuvent reprendre une activité professionnelle et travailler à temps partiel en portage salarial. Dans ce cas, ils peuvent cumuler les revenus générés par ses missions en portage salarial et le chômage (ARE).
Mais afin de bénéficier de ce dispositif, il convient de remplir un certain nombre de conditions :
- être résident en France ;
- être inscrit en tant que demandeur d’emploi auprès de Pôle emploi depuis 12 mois après la rupture de son contrat de travail ;
- ne pas être en âge de partir à la retraite ;
- ne pas avoir épuisé ses droits aux allocations chômage ;
- rechercher activement un nouvel emploi ;
- être apte à exercer un métier.