La crise sanitaire a bouleversé le monde professionnel, modifiant drastiquement le rapport des salariés avec le travail. Il en a résulté une vague de démissions dans de nombreux pays, y compris en France. La pénurie de main-d’œuvre à laquelle sont confrontées les entreprises dans plusieurs domaines en est l’une des conséquences. La situation est telle, que des outils basés sur l’intelligence artificielle se développent pour améliorer l’engagement au travail.
Les enjeux du désengagement des salariés depuis la crise
Aux États-Unis, le désengagement des salariés s’est traduit par un phénomène inédit désigné par « Big Quit ». Le mouvement n’a pas tardé à s’exporter en France. Beaucoup, ayant pris goût à la liberté et aux économies de temps sur les trajets permis par le télétravail, n’ont plus eu envie de revenir à une organisation classique. D’autres se sont fatigués de la pression exercée à distance et des heures consacrées aux visioconférences. Certains ont remis en question le sens de leur métier, et décidé d’en changer. En quête d’indépendance, une bonne partie s’est tournée vers l’auto-entrepreneuriat ou une le portage salarial informatique.
Résultat, entre fin 2021 et début 2022, les dirigeants d’entreprises dans l’Hexagone ont enregistré une hausse de 100 % du taux de démissions. Et d’après la direction de l’animation de la recherche des études et des statistiques (DARES),
Elles ont comptabilisé 550 000 départs supplémentaires sur les trois premiers mois de 2023.
Ce chiffre, en hausse de 24 % par rapport à son niveau au premier trimestre 2019, avant la pandémie, préoccupe les employeurs.
Or, une situation de sous-effectif a des conséquences lourdes sur une entité ou un secteur :
- ralentissement de l’activité et chute des revenus ;
- baisse de la qualité de service ;
- recours à des alternatives coûteuses pour compenser l’insuffisance de personnel ;
- perte de compétitivité…
Un outil basé sur l’IA pour améliorer l’engagement des collaborateurs
Plus que jamais,
Attirer et fidéliser les salariés représentent un enjeu majeur pour les entreprises.
Cet engagement dépend de plusieurs facteurs tels que l’atmosphère en interne, la qualité des relations interpersonnelles, le sentiment d’être entendu, la sensation d’acquérir de nouvelles connaissances/compétences…
Pour aider les entreprises à relever le défi, certains experts développent des solutions innovantes exploitant la puissance de la technologie. C’est le cas de LaWEbox proposée par une start-up parisienne. L’objectif : améliorer les pratiques managériales afin de promouvoir l’engagement des collaborateurs.
L’IA se présente comme un assistant personnel confidentiel. L’auto-évaluation du manager est la première étape du processus, suivie d’un audit des collaborateurs sous la forme d’une interview écrite. Les salariés sont ensuite invités à exprimer leur ressenti (motivations, frustrations, attentes, etc.). L’IA offre deux avantages :
L’utilisateur a l’impression de dialoguer avec un humain et sa liberté de parole est garantie, dans la mesure où seule la synthèse finale anonyme est transmise aux services RH de l’entreprise.
Au final, l’outil allège à la fois les collaborateurs et les managers, qui obtiennent, sur la base des données collectées, des suggestions d’amélioration afin de renforcer cet engagement dans le cadre d’un programme de six semaines.
Ces derniers contribuent par ailleurs à alimenter une boîte à outils collaborative via le partage de leurs bonnes pratiques sur des thématiques variées :
- motiver les retardataires chroniques,
- encourager une communication respectueuse,
- recadrer un salarié en douceur,
- etc.
De par son principe, LaWEbox a pour vocation d’apporter des éléments pour s’inspirer et développer ses propres solutions, et non à fournir des recettes standardisées.