La plupart des seniors qui partent à la retraite redoutent souvent l’isolement, l’oisiveté, et surtout la perte de revenus dans un contexte inflationniste. Aussi, ils sont de plus en plus nombreux à reprendre une activité professionnelle après avoir liquidé leurs droits. Le portage salarial se présente comme une solution intéressante en termes de simplicité administrative, d’autonomie, et de protection sociale.
Les atouts du portage salarial pour revenir en activité après la retraite
Pour de nombreux consultants confrontés à une baisse de revenus liée au départ à la retraite, le portage salarial se présente comme une solution attrayante.
Cette forme d’emploi leur permet de travailler en toute autonomie à temps partiel sans perdre leur pension.
Autre gros avantage du portage salarial, il leur donne droit à une couverture sociale complète, à l’inverse d’autres statuts indépendants. Assurance maladie, régime de prévoyance, mutuelle, assurance responsabilité civile professionnelle, assurance chômage et cotisation pour la retraite font partie de cette protection.
Devenir salarié porté est un moyen efficace de contourner les difficultés que rencontrent les seniors pour trouver un emploi. Désormais, ils peuvent valoriser leur expertise et leur expérience sous un cadre juridique sécurisé et avec un minimum de contrainte. Les contraintes administratives sont entièrement prises en charge par la société de portage. Ils sont libres dans la gestion de leur emploi du temps et la prospection.
Les entreprises clientes apprécient la flexibilité qu’offre le recours à des collaborateurs freelances en portage salarial. Le système leur donne accès à des compétences pointues sans passer par un long et coûteux processus de recrutement, et sans alourdir leurs charges fixes. La gestion administrative étant assurée par la société de portage, elles peuvent se concentrer sur leur cœur de métier tout en bénéficiant de prestations de qualité.
Les conditions du cumul emploi et pension de retraite
Le cumul emploi-retraite obéit néanmoins à des règles précises.
Le retraité qui a liquidé l’ensemble de ses droits à la retraite, dans les différents régimes auxquels il était affilié, en France ou à l’étranger, peut revenir sur le marché du travail.
La loi lui permet de démarrer sa nouvelle activité immédiatement et sans limitation de revenus s’il satisfait aux critères donnant droit à une retraite à taux plein (c’est-à-dire sans minoration), à savoir :
- avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite et justifier de la validation du nombre minimum de trimestres requis pour partir sans décote ;
- avoir travaillé jusqu’à 67 ans (ou 65 ans selon l’année de naissance), ce qui le rend automatiquement éligible au taux maximum, sans condition de durée d’assurance.
Faute de remplir l’une de ses conditions, la reprise d’activité à temps partiel reste possible, mais le total des pensions de retraite (de base et complémentaires) additionné aux revenus professionnels doit rester inférieur au plafond légal. Celui-ci doit correspondre à l’un des indicateurs suivants : le dernier salaire d’activité, ou 160 % du SMIC ou la moyenne mensuelle des salaires ou revenus perçus au cours des 10 dernières années d’activité.
Le non-respect de ce plafond entraîne une suspension du versement des pensions de retraite complémentaire et une réduction de la pension de base dans les mêmes proportions que le dépassement. Il est important de notifier immédiatement la caisse régionale de retraite d’une éventuelle cessation d’activité ou d’une baisse des revenus professionnels, afin que les paiements soient révisés suivant les nouvelles données.