Depuis la pandémie de Covid-19, les Français plébiscitent davantage de souplesse dans l’organisation du travail. Parmi les solutions qui gagnent en popularité figure la semaine de quatre jours sans perte de salaire. Selon un sondage réalisé par ADP et récemment publié par BFM Business, 22 % des salariés pensent que cette formule s’imposera dans les cinq prochaines années. Pour l’heure, la question divise.
Une formule qui séduit, à condition de ne pas toucher au salaire
D’après l’étude, plus d’un salarié sur cinq voit la semaine de quatre jours comme l’avenir de l’organisation du travail.
Toutefois, les opinions divergent selon les secteurs d’activité et les profils des répondants.
Dans le détail, le pourcentage le plus élevé d’adeptes de la formule est relevé dans l’industrie. 33 % d’entre eux s’attendent à sa généralisation dans un avenir très proche. La réforme suscite également l’enthousiasme des professionnels de l’informatique et des télécommunications aussi (27 %), ainsi que ceux de l’immobilier et du commerce (25 %). Les professionnels des médias et l’information se montrent en revanche plus frileux pour la semaine raccourcie (15 %).
L’acceptation d’un tel changement passe pour 37 % des actifs français par le maintien de leur rémunération.
Ainsi, la moindre diminution de salaire fait dégringoler ce pourcentage à 9 %. Certaines catégories de travailleurs se montrent plus intransigeantes sur ce point : les jeunes âgés de 25 à 34 ans (41 %), les femmes (39 %), les parents (39 %). De même, la part d’employés opposés à une baisse de leurs revenus en contrepartie d’une semaine de travail plus courte est plus importante dans le commerce (44 %), l’hôtellerie-restauration (43 %) et les transports (41 %).
Les risques induits par la réduction du temps de travail réglementaire
Selon certains experts, « l’envie d’avoir un jour libre supplémentaire dans la semaine n’est pas nouvelle, l’objectif étant de parvenir à un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée ».
Ils notent cependant une « nette accélération depuis la pandémie de Covid-19 ».
Si le souhait est légitime, les dirigeants identifient plusieurs risques à démocratisation de la formule. D’une part, des journées à rallonge pourraient devenir source d’un épuisement professionnel, d’autant que l’obligation de finir les tâches prévues pour trente-cinq heures dans un temps réglementaire réduit augmente la pression. D’autre part, pour les nombreux métiers et secteurs non adaptés au télétravail, le maintien du service et l’organisation du travail poseraient d’énormes difficultés.
À ce jour, le ministère du Travail estime que :
Près de 10 000 salariés à travers l’Hexagone à avoir franchi le pas ».
Pour avoir la liberté de décider de leur emploi du temps et s’offrir une journée « off » hebdomadaire en plus, de plus en plus de Français choisissent une activité indépendante. Devenir salariés portés leur offre une large autonomie, combinée à une protection sociale étendue. Un simulateur de portage salarial en ligne permet de mieux comprendre le principe de cette forme d’emploi en plein essor et d’évaluer les revenus potentiels dégagés à partir des honoraires anticipés.