Combien faut-il épargner pour vivre confortablement à la retraite ? La question taraude de nombreux actifs. Si la pension de base est un revenu assuré, elle ne garantit pas systématiquement un niveau de vie satisfaisant. Différents paramètres entrent en jeu pour estimer le montant nécessaire : durée de la retraite, niveau de vie souhaité, inflation…
L’importance de bien préparer sa retraite
La retraite est souvent perçue comme un repos bien mérité, une période où chacun peut enfin s’adonner pleinement à ses passions. Pour beaucoup, elle représente l’opportunité de vivre une vie plus paisible, loin des pressions professionnelles. Cependant, pour concrétiser ces désirs, une certaine sérénité financière est indispensable.
En effet, le passage à la retraite est généralement synonyme de baisse des revenus. La cessation d’activité professionnelle entraîne souvent une perte soudaine de la majeure partie de ses ressources.
Si certains retraités parviennent à compléter leurs pensions par un travail adapté, beaucoup se retrouvent confrontés à une détérioration de leur niveau de vie. Parallèlement, les dépenses liées à la santé, aux loisirs ou à l’entretien du logement augmentent avec l’âge, accentuant parfois les difficultés financières.
La pension de retraite ne suffit pas toujours
Tout au long de leur vie professionnelle, les salariés cotisent pour leur retraite.
Les indépendants peuvent profiter de l’avantage du portage salarial qui leur permet également de cotiser comme les salariés classiques.
Toutefois, les pensions versées à la retraite sont souvent moins élevées que les revenus perçus pendant la vie active. De plus, la flambée constante des prix et les difficultés économiques rognent progressivement le pouvoir d’achat des seniors. Pour un bon nombre d’entre eux, vivre décemment avec une seule source de revenu devient de plus en plus compliqué.
Comment calculer la somme requise ?
Les pensions versées par les organismes de retraite complémentaire ne suffisent pas toujours à assurer un niveau de vie confortable à la retraite. Il est donc judicieux de s’efforcer de mettre de l’argent de côté en plus des cotisations obligatoires.
D’ailleurs, les options ne manquent pas avec les différentes solutions d’épargne actuellement disponibles.
Les experts recommandent généralement de consacrer environ 15 % de ses revenus annuels à cette épargne, en sélectionnant des placements adaptés à son profil d’investisseur.
Une manière d’évaluer la somme nécessaire consiste à déterminer le montant de ses besoins futurs et à estimer le nombre d’années qui restera à financer après avoir quitté la vie active.
Prenons un exemple concret : supposons qu’une personne évalue ses dépenses annuelles à 30 000 €/an. Si elle perçoit 10 000 € de retraite par an, elle aura besoin de 20 000 €/an en plus. Si elle pense pouvoir vivre jusqu’à 85 ans, elle devra économiser 20 000 € x 20 = 400 000 € en plus de sa pension.
De plus, ce montant doit être réajusté en tenant compte de l’inflation en appliquant un coefficient (de 2 % à 3 % par an environ) aux besoins annuels. Les placements rémunérés peuvent permettre de réduire le capital initial nécessaire.
Par ailleurs, lors de l’évaluation des dépenses futures, il faudrait également prendre en considération les éléments suivants :
- le coût de la vie dans la localité choisie pour la retraite ;
- le niveau de vie souhaité ;
- les projets envisagés ;
- les charges liées au logement, notamment les éventuels loyers ;
- les revenus disponibles, tels que les investissements, pensions et rentes ;
- les frais de santé et les imprévus.