L’Assurance maladie souhaite réduire les arrêts de travail prescrits par les médecins libéraux. Parmi les pistes envisagées figure l’incitation au télétravail pour les patients en capacité de travailler à distance.
Un objectif ambitieux
L’enjeu est assez important puisque l’objectif fixé par l’Assurance maladie est de réaliser jusqu’à 2 milliards d’euros d’économies sur cinq ans, et ce, en réduisant de 2 % le nombre d’arrêts maladie.
Cette volonté s’inscrit dans un contexte de forte augmentation des arrêts de travail ces dernières années, lesquels ont coûté au total 16 milliards d’euros en 2022.
Le télétravail comme solution partielle
L’Assurance maladie propose d’explorer le télétravail comme alternative à l’arrêt maladie pour les patients incapables de se rendre sur leur lieu de travail, mais aptes à travailler depuis leur domicile.
Cette mesure permettrait de maintenir une activité professionnelle tout en favorisant la guérison.
Des obstacles à surmonter
La mise en place du télétravail en cas d’arrêt maladie soulève plusieurs défis. D’une part, il est nécessaire de s’assurer que le salarié malade est effectivement capable de remplir ses obligations professionnelles à distance.
D’autre part, l’employeur doit pouvoir proposer un poste compatible avec les limitations physiques et/ou cognitives du salarié durant sa convalescence.
Le portage salarial, une solution flexible
Le portage salarial peut jouer un rôle important dans la facilitation du télétravail.
En effet, les indépendants en portage salarial disposent d’une grande flexibilité en matière d’organisation du travail et peuvent réaliser leurs missions de manière autonome.
Un cadre juridique à préciser
Le télétravail en cas d’arrêt maladie est un sujet relativement nouveau et le cadre juridique n’est pas encore clairement défini. Il est important de clarifier les responsabilités des différentes parties prenantes (salarié, employeur, médecin, société de portage salarial) afin de garantir une application optimale de cette mesure.