L’assurance chômage et les minima sociaux répondent à des logiques distinctes et sont gérés par des acteurs différents. L’assurance chômage, dont la gestion est confiée à l’Unédic, est financée par des cotisations patronales et une partie de la CSG. Les minima sociaux (RSA, prime d’activité, AAH et ASS) dépendent de l’État, des organismes de sécurité sociale et des départements.
Comparaison des dispositifs : objectifs, critères d’éligibilité et temporalité
L’ARE (Aide au Retour à l’Emploi) vise à remplacer un revenu perdu, tandis que les minima sociaux (RSA, AAH) constituent des revenus minimums de subsistance.
Les critères d’éligibilité et la temporalité varient :
- L’ARE est versée mensuellement après une période de travail minimum.
- Les minima sociaux, quant à eux, sont soumis à des déclarations trimestrielles et tiennent compte de la composition du foyer.
Lien entre assurance chômage et minima sociaux
Le montant des minima sociaux dépend des allocations chômage perçues. L’ASS intervient après l’épuisement des droits à l’ARE.
La réforme de l’assurance chômage a eu un impact sur les versements des minima sociaux et le nombre de bénéficiaires de l’ASS.
En 2023, 3,6 millions d’individus percevaient des indemnités chômage, tandis que 1,8 million de foyers touchaient le RSA.
Ces deux aides ont représenté des dépenses importantes pour les caisses publiques : 32 milliards d’euros pour l’allocation chômage en 2022, un montant proche de la somme des dépenses des minima sociaux étudiés (35,6 milliards d’euros).
Le portage salarial : une alternative pour les demandeurs d’emploi
Le portage salarial se présente comme une solution alternative pour les demandeurs d’emploi qui souhaitent exercer une activité professionnelle tout en conservant le statut de salariés. Cette option leur permet de bénéficier d’une couverture sociale complète et d’une rémunération négociable, sans avoir à assumer les lourdes démarches administratives liées à la création d’entreprise.
Le portage salarial constitue en ce sens un formidable tremplin vers l’insertion professionnelle durable. Il offre aux personnes en situation de chômage la possibilité de quitter le statut de demandeur d’emploi et de ne plus être dépendantes des minima sociaux.
Les revenus générés par l’activité en portage salarial sont pris en compte dans le calcul des minima sociaux, ce qui peut influencer positivement le montant des prestations versées.